La journée internationale des droits des femmes prend cette année un relief particulier face à l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe. C’est l’occasion de rappeler combien cette journée fut, à son origine, liée à la lutte des femmes contre la guerre.
8 mars 1915, la naissance de la Ligue internationale des femmes pour la paix
Le 8 mars 1915 la Russe Alexandra Kollontaï organise à Christiana, près d’Oslo, une manifestation des femmes contre la Première Guerre mondiale. Clara Zetkin organise une conférence internationale qui réunit des femmes venant de presque tous les pays engagés dans le conflit. Le 15 avril 1915, 1 136 femmes de 12 pays différents se réunissent à La Haye. Les femmes de ce congrès se constitueront en Ligue internationale des femmes pour la paix.
2022, les femmes contre la guerre en Ukraine
Nous ne pouvons célébrer cette journée sans une pensée toute particulière pour les femmes ukrainiennes, engagées aujourd’hui pour la paix, au péril de leur vie. Mais aussi sans marquer tout notre respect et notre admiration pour toutes celles qui, notamment en Russie et en Biélorussie, manifestent avec un tel courage contre cette guerre, dans un climat de répression d’une grande violence.
Rendre, à l’occasion de cette journée internationale, cet hommage à ces femmes – et exprimer ainsi notre solidarité avec le peuple ukrainien au nom de notre communauté -, c’est aussi une autre façon de rappeler combien la cause des droits des femmes doit être défendue chaque jour et partout. Et bien sûr au sein de notre Université.
Les actions de l’université
Depuis une année, l’équipe de direction de l’université a placé la question de l’égalité entre les femmes et les hommes au cœur de son action en nommant un binôme paritaire à la vice-présidence déléguée à l’Égalité, la Parité et la Vie citoyenne. Le travail engagé a permis à l’université de Caen d’adopter en 2021 un plan quadriennal dédié à l’Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Celui-ci a engagé l’université dans différentes actions telles qu’une politique volontariste de remplacement des congés maternité, désormais assuré par un volant budgétaire annuel spécifique, ainsi que la mise en œuvre de dispositifs destinés à instaurer une réelle parité dans les recrutements et les promotions. Au printemps, sera mis en place un nouveau dispositif de lutte contre les violences sexuelles et sexistes et contre le harcèlement, sous la forme notamment d’une cellule d’écoute et accompagnement des victimes, accompagné d’une politique de formation des personnels, de prévention et sensibilisation auprès de la communauté étudiante sur ces questions. Dans le même esprit, une première « marche exploratoire » a été organisée en novembre 2021 sur le campus 1 afin de proposer diverses améliorations du point de vue de l’accessibilité, de la sécurité ou de la mixité sur le campus.
Enfin, afin que cette cause de l’égalité entre les femmes et les hommes puisse engager l’ensemble de notre communauté, une commission Égalité a été créée, réunissant une quinzaine de personnels (enseignants, chercheurs et BIATSS) de l’université et autant d’étudiants. Des référents Égalité sont désormais présents dans toutes les composantes et dans certains services de l’université.
Cette mobilisation collective, dans un dialogue renforcé avec les représentants syndicaux et les associations étudiantes, nous permettra de rédiger ensemble une nouvelle Charte Égalité pour notre établissement, déterminée à combattre toutes les formes de sexisme et discrimination.