De la découverte d’une molécule à sa mise sur le marché, le parcours du médicament est long, coûteux et complexe. Le programme PLEIAD, porté par le Centre d’études et de recherche sur le médicament de Normandie, vise à proposer une approche innovante dans le traitement de la maladie d’Alzheimer.
Cette approche est fondée sur le développement de molécules présentant l’originalité de viser plusieurs cibles impliquées dans la maladie. L’objectif est double : réduire les symptômes, comme les troubles de la mémoire, et enrayer l’évolution de la maladie.
Les premiers travaux ont permis d’identifier et d’obtenir une famille de molécules répondant à cette nouvelle stratégie, dont le Donécopride, aujourd’hui en phase d’étude préclinique réglementaire. « Nous réunissons actuellement toutes les preuves de l’efficacité de nos molécules dans ce qu’on appelle une “investigational brochure”, » précise Patrick Dallemagne, directeur du CERMN (EA 4258). Ce document sera étudié par les autorités de réglementation du médicament, qui donneront ensuite leur accord pour conduire des essais cliniques chez l’homme d’ici 14 à 16 mois, espérons-le. »
Aucun traitement contre la maladie d’Alzheimer n’est sorti sur le marché du médicament depuis 20 ans : le Donécopride et ses dérivés, dont les recherches ont été entièrement financées sur fonds publics, constituent de ce fait un espoir important pour les malades et leurs familles.