Lors de longs trajets en voiture, faire une sieste pendant la pause de midi est la meilleure solution pour éviter la somnolence au volant. C’est ce que confirme une étude conduite par l’unité de recherche COMETE (UMR-S 1075 UNICAEN-INSERM) pour le compte de la Fondation Vinci Autoroutes.
Faire une pause au bout de deux heures de conduite est primordial. Mais à la mi-journée, une petite sieste s’impose : dormir pendant la pause de midi améliore les capacités de conduite et réduit les risques d’accident. « Il y a bien une baisse de vigilance ”naturelle” en début d’après-midi », précise Damien Davenne, professeur de chronobiologie et directeur de l’unité de recherche COMETE. « Intégrer une courte sieste à la mi-journée dans sa vie quotidienne est un bon moyen de maintenir ses performances, quelle que soit son activité. Lorsque l’on conduit, c’est essentiel. »
L’expérimentation, menée en laboratoire, comprenait deux heures de conduite sur un simulateur le matin, suivies d’une collation et d’une pause de 30 minutes, avant de reprendre de nouveau le volant pour deux heures supplémentaires. La pause différait selon trois conditions : certains restaient tranquillement assis, quand d’autres s’accordaient une sieste, allongés dans un lit, ou installés sur le siège incliné de leur voiture. Les résultats de l’étude, menée auprès de 40 personnes, sont sans appel : la vigilance augmente de 21% et la somnolence diminue de 39%. Les effets apaisants et récupérateurs de la sieste, dans un lit ou sur un siège, sont bien supérieurs à une pause sans sommeil. Les analyses démontrent une accumulation de fatigue chez les sujets n’ayant pas dormi, qui favorise une augmentation sensible des écarts latéraux.
Conclusion : faire une pause le midi, c’est bien, mais une sieste, c’est encore mieux !