La phase de qualification normande du concours MT180 aura lieu au Havre le jeudi 23 mars. Cet exercice de synthèse nécessite une préparation exigeante. Comment résumer un travail de recherche si pointu ? Comment se préparer aux conditions du concours ? Élodie Fraile, doctorante en neuropsychologie au sein de l’unité de recherche NIMH (UMR-S 1077) présentera sa thèse intitulée « Les effets neuropsychologiques de la pratique musicale sur la mémoire et le stress » en seulement 3 minutes. Elle nous dit tout !
Des ateliers de préparation
Pour préparer les candidats et les candidates, Le Dôme propose des temps de formation. « J’ai suivi 3 ateliers de préparation, explique Élodie, un sur le choix de l’image — car nous devons nous appuyer sur une diapositive —, un sur le ton et un dernier sur le vocabulaire. » Ces ateliers de 45 minutes ont donné aux candidats des bases méthodologiques pour préparer au mieux leurs présentations. « J’ai également suivi une matinée de formation au Dôme le 30 janvier au cours de laquelle les intervenants nous ont prodigué des conseils sur la manière de rédiger notre texte et sur notre posture. Et enfin une dernière demi-journée de préparation, le 7 février, à l’Atrium de Rouen, avec passage en conditions réelles. » Cette préparation offre aux candidats les armes nécessaires en vue de se confronter au public et au jury. « Ce travail de préparation est agréable, on ne se sent pas seule ! confie Élodie. J’ai également pu m’entraîner auprès des différents membres de mon unité, qui m’ont fait des retours constructifs sur ma prestation. »
La nécessité de la synthèse
La candidate a vite pris conscience qu’il n’était pas possible de parler de tous les aspects de sa thèse : « Il a fallu choisir quel aspect je voulais particulièrement développer. J’ai choisi de privilégier la musique parmi toutes les autres activités traitées dans ma thèse car les effets de la musique au niveau cérébral sont particulièrement intéressants, » explique-t-elle. « Plusieurs questions se posent dans cette entreprise de synthétisation : il m’a fallu déterminer le message clé que je voulais transmettre : Qu’est-ce que je veux que les gens retiennent ? Et surtout comment avoir le temps d’expliquer les concepts ? »
L’explication des notions prend une proportion importante du temps de parole dans cet exercice. « Il est important de planter les bases pour que le public comprenne les enjeux des différents sujets et les raisons pour lesquelles les candidats en viennent à travailler sur les questions qu’ils mettent en avant. Dans mon cas, je dois consacrer une partie importante du temps de parole à l’explication de ce qu’est le trouble de stress post-traumatique » précise Élodie Fraile. La candidate explique que la participation à ce concours présente de nombreux atouts dans le parcours de recherche. « Cet exercice permet de faire le tri dans la thèse : de prendre du recul, il dégage une version recentrée et synthétique de la thèse, ce qui permet d’en parler plus facilement. »
Un exercice exigeant
Au cours d’une préparation en conditions réelles qui a eu lieu le mardi 7 février, Élodie a mesuré la complexité de l’exercice devant une scène, avec un micro. « Je me suis rendue compte qu’articuler le discours et l’attitude gestuelle est une tâche exigeante… et dans ces conditions, j’ai compris qu’il n’y avait que nous et la scène. » À l’idée de présenter sa thèse devant près de 300 personnes en seulement 3 minutes, Élodie se dit « à la fois stressée et motivée ». Évidemment, la prestation scénique qu’implique le concours engendre une certaine appréhension. Mais la volonté de partager sa passion stimule la candidate : « Je suis heureuse que mon sujet puisse être connu du grand public, qu’il sorte du laboratoire » confie-t-elle.
Informations pratiques
jeudi 23 mars 2023 à 19h00 à l’Institut supérieur d’études logistiques (ISEL) · université Le Havre Normandie
entrée libre et gratuite
Cet exercice de vulgarisation scientifique est organisé conjointement par la délégation Normandie du CNRS et Normandie Université, en partenariat avec Le Dôme.
Venez soutenir les 12 finalistes !
- Paul Burel · Transformations et agro-ressources (T&A · UniLaSalle)
- Nicolas David · Chimie organique et bio-organique : réactivité et analyse (COBRA · INSA Rouen Normandie)
- Mélanie Fortier · Glycobiologie et matrice extracellulaire végétale (GLYCOMEV · université de Rouen Normandie)
- Élodie Fraile · Neuropsychologie et imagerie de la mémoire humaine (NIMH · université de Caen Normandie)
- Angelina Giret · Groupe de recherche sur les identités et les cultures (GRIC · université Le Havre Normandie)
- Anaïs Hamel · Physiopathologie et imagerie des troubles neurologiques (PhIND · université de Caen Normandie)
- Perle Hermant · Imagerie et stratégies thérapeutiques des pathologies cérébrales et tumorales (ISTCT · université de Caen Normandie)
- Caroline Lahogue · Mobilités : vieillissement, pathologie, santé (COMETE · université de Caen Normandie)
- Anaïs Leroy · Génétique du cancer et des maladies neuropsychiatriques (GCMN · université de Rouen Normandie)
- Olivier Maston · Laboratoire des ondes et milieux complexes (LOMC · université Le Havre Normandie)
- Paul Peseux · Laboratoire d’informatique et du traitement de l’information et des systèmes (LITIS · université de Rouen Normandie)
- Valentin Travers-Lesage · Centre d’études et de recherche sur le médicament de Normandie (CERMN · université de Caen Normandie)