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Plongez dans l’univers fascinant des herbiers

  • Dernière modification de la publication :24 avril 2024
  • Post category: Culture/Formation

Venez découvrir une partie des collections de l’Herbier de l’université de Caen Normandie, à travers une présentation inédite et encore jamais dévoilée au public ! Présentée à la BU Rosalind Franklin (campus 2), jusqu’au 29 avril, l’exposition met en lumière une partie du patrimoine de l’université, avec des échantillons de plantes et de champignons. 

À la découverte de l’Herbier de l’université de Caen  

C’est quoi un herbier ? L’herbier est un recueil de plantes séchées, pressées et classées, accompagné généralement d’informations sur l’espèce, le lieu et la date de récolte. Utilisés pour étudier et identifier les différentes espèces de plantes, les herbiers permettent également de documenter la biodiversité végétale et de mieux comprendre l’évolution de la flore dans son milieu au fil du temps.

L’université de Caen Normandie possède un ensemble important d’échantillons de plantes à fleurs, de fougères, de mousses, d’algues, de lichens et de champignons – certains datant du début du XIXe siècle. Cet herbier, dont le catalogue a été réalisé en 1893 par le botaniste Auguste Chevalier, a une renommée internationale. Bien que certains herbiers de plantes à fleurs aient été envoyés au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris en 1975, l’herbier de l’université de Caen Normandie conserve un magnifique herbier d’algues, l’herbier des mousses, quelques champignons et lichens, ainsi que des herbiers destinés à l’enseignement.

Un atelier pour s’initier à l’identification des végétaux 

Un atelier ouvert aux publics a été organisé le samedi 25 mars pour apprendre, en s’amusant, à identifier les différentes espèces végétales. Cet atelier était préparé et animé par Judith Ayraud, étudiante en master Information Médiation scientifique et technique, en partenariat avec l’Association caennaise des étudiants naturalistes (ACEN).

« Je voulais que cet atelier permette aux participants présents de se mettre dans la peau d’apprentis botanistes. J’ai ramené mon propre herbier sec avec une centaine d’espèces méditerranéennes et les outils nécessaires pour créer un herbier. Les membres de l’ACEN ont également apporté leurs herbiers personnels. Le but était d’apprendre à identifier les espèces grâce à des clés de détermination. Après l’atelier, d’autres questionnements sont venus sur la table, notamment sur la nature et l’écologie. C’était un moment d’échange intéressant. » explique Judith.

Zoom sur la médiation scientifique avec Judith 

« Selon moi, la médiation passe par différents moyens, et notamment la vulgarisation. Je pense qu’il n’y a pas de médiation sans vulgarisation, car si l’on veut qu’un sujet scientifique soit compris par tous, il faut obligatoirement vulgariser le jargon parfois compliqué des sciences. » souligne Judith.  

Judith a fait une licence en Biodiversité et Écologie à l’université d’Aix-Marseille avant de s’inscrire en master Information & Médiation scientifique et technique à l’UFR des sciences. « Le master IMST proposé à l’université de Caen est le seul master en France qui a une spécialisation en recherche participative. La recherche participative permet aux citoyens de travailler auprès des chercheurs dans la production d’un savoir en transmettant leurs propres données. » ajoute-t-elle. 

Un master médiation scientifique complet 

Ce master, en collaboration avec Le Dôme permet aux étudiants de prendre part à de nombreux projets de médiation. « On a des cours à la fois à l’université et au Dôme, où les intervenants sont des professionnels de la médiation. On voit ce qu’est la science participative, de la création d’un atelier, à sa mise en place, on apprend à parler à tous les publics. »  

Dans le cadre du master, Judith a deux gros projets. Le premier lui donne carte blanche, elle a naturellement choisi d’animer des ateliers sur les herbiers, puisqu’elle rédige dans le cadre de sa première année de master, un écrit réflexif sur l’herbier sec, son utilisation et sa valorisation. Son second projet consiste à aider un professionnel qui travaille au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, qui n’est pas médiateur, à trouver des moyens pour capter un public en imaginant et en construisant des ateliers. « Pour pouvoir organiser ces ateliers, j’ai des cours de gestion de projet, durant lesquels on apprend à gérer concrètement des projets, à mettre en place les animations. Actuellement on organise le Turfu Festival qui a lieu prochainement. On apprend aussi à les valoriser grâce à des cours de communication, on voit comment communiquer sur les réseaux sociaux, à écrire des articles. En plus de ces cours, on voit aussi l’histoire des sciences, la philosophie des sciences, l’anthropologie. » explique-t-elle. 

Après un Master en médiation scientifique, de nombreuses possibilités s’offrent aux diplômés. « On peut travailler dans des muséums, en menant des actions de valorisation ou s’occuper de l’organisation de projets par exemple. » indique Judith. Les diplômés peuvent également envisager des carrières dans l’enseignement, la communication, le journalisme scientifique, ou encore la recherche. 

Pour les passionnés de nature et d’écologie, l’ACEN organise régulièrement des sorties ou des stages naturalistes, des projections de films, des conférences et des expositions sur des thématiques liées à l’écologie et aux enjeux environnementaux.  

Université de Caen – Campus 1 – Sous l’Amphi 2000, bât K 

06 58 50 73 46 

acen.caen@gmail.com