Le milieu marin fait l’objet d’une surveillance de tous les instants. Température, salinité, nutriments, diversité du plancton… Les services nationaux d’observation (SNO) installés sur nos côtes recueillent, traitent et archivent les données au bénéfice de la communauté scientifique et de la société civile. Les chercheurs de quatre SNO ont rendez-vous à l’université de Caen Normandie du 2 au 5 mai pour coupler les données et mutualiser les approches.
Quelles sont les conséquences du changement climatique sur le milieu marin ? Quelle pression l’homme exerce-t-il sur les espaces côtiers et littoraux ? Comment les espèces marines s’adaptent-elles ? Les données recueillies par les services nationaux d’observation contribuent à faire progresser les connaissances sur ce milieu fragile et complexe. « Il existe une trentaine de SNO labellisés en France, » précise Francis Orvain, maître de conférences en biologie marine (BOREA · UMR 8067). « Chacun étudie un aspect spécifique du milieu marin, avec des instruments spécifiques et des relevés de fréquence spécifiques. Il est donc difficile de coupler, comparer et croiser les données obtenues. Or, pour comprendre le milieu marin dans sa globalité, il est nécessaire de mutualiser les initiatives et de travailler avec des méthodes communes. » C’est pour répondre à cette problématique que les chercheurs des réseaux nationaux SOMLIT, COAST-HF, PHYTOBS et BENTHOBS – auxquelles participent la station marine de Luc-sur-mer (CREC) – se réunissent à l’université de Caen Normandie du 2 au 5 mai 2023. « Ces rencontres visent à explorer de nouveaux traitements statistiques innovants pour faire parler les données dans un cadre national », précise Francis Orvain, qui co-animera cet atelier scientifique. « L’idée est de valoriser ces données au travers de publications scientifiques. Avec comme objectif d’aider la communauté scientifique à mieux comprendre les effets du changement climatique sur les communautés biologiques marines. »
Pour en savoir plus
L’atelier scientifique « Niche écologique optimale » bénéficie d’un soutien financier de l’Infrastructure de recherche littorale & côtière (ILICO). Il est issu d’une réflexion inter-SNO pour mieux coupler les données de quatre réseaux de surveillance des milieux côtiers (le réseau d’observation de la faune benthique BENTHOBS, le réseau d’observation du phytoplancton PHYTOBS, le réseau d’observation hydrologique SOMLIT, et le réseau d’observation physique à haute fréquence COAST-HF).