Connaissez-vous le kayak-polo ? Constant, étudiant en licence 1 sciences de la vie et de la terre nous dit tout de cette discipline sportive, à quelques jours de sa participation, avec l’équipe de France, à la Coupe d’Europe des nations, à Thury-Harcourt.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
J’ai 18 ans et je suis en première année de licence en sciences de la vie et de la terre à l’université de Caen Normandie. Je fais du sport depuis que je suis petit – j’ai fait du rugby, du kayak et j’ai découvert le kayak-polo il y a 6 ans maintenant.
Pourquoi avoir choisi cette formation ?
Depuis le lycée, je souhaite me diriger vers les métiers de l’enseignement. Je pensais devenir professeur de sport pour combiner ma passion pour le sport et mon envie de transmettre, mais je me suis rendu compte que finalement, ce n’était pas ce qui m’intéressait le plus. Au lycée, les sciences de la vie et de la terre me plaisaient, ma professeure m’a transmis sa passion. Je lui ai donc demandé quelles études elle avait suivies, et c’est elle qui m’a recommandé cette formation afin de poursuivre, par la suite, avec un master métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF).
Quel est ton parcours sportif ?
Mon grand frère pratiquait le kayak-polo au Kayak Club de Thury Harcourt, ce qui m’a donné envie de découvrir ce sport. J’ai d’abord commencé par le kayak – une étape indispensable pour savoir manœuvrer le kayak correctement en rivière, en slalom, en course en ligne… et ce avant d’ajouter un ballon. Il y a plusieurs niveaux en kayak-polo, représentés par des pagaies blanche, jaune, verte, bleue, rouge et noire. Je me suis arrêté à la pagaie bleue puisque l’on peut pratiquer et évoluer dans le kayak-polo sans avoir nécessairement le plus haut niveau de pagaie.
Le kayak-polo ressemble beaucoup au handball… mais sur l’eau ! Deux équipes de 5 joueurs s’affrontent en deux périodes de 10 minutes : à la fin du temps réglementaire, l’équipe qui a marqué le plus de buts remporte la partie. On peut pratiquer ce sport en piscine, en rivière ou sur un lac comme à Thury-Harcourt. Je me déplace souvent pour les compétitions et certains terrains sont plus difficiles que d’autres. Par exemple, être enfermé dans une piscine nous donne chaud, ce qui joue sur notre respiration. De même, jouer sur un terrain collant, c’est-à-dire un terrain peu profond, implique que le kayak glisse moins sur l’eau, ce qui est donc plus fatiguant.
Tu as été sélectionné en équipe de France. Comment gérer le sport et les études ?
Pour ma part, les compétitions se déroulent surtout le week-end. J’arrive à bien m’organiser pour concilier les cours, les entraînements et ma vie privée. J’ai réussi à trouver mon équilibre.
Quelles sont les compétitions à venir ? Comment t’y prépares tu ?
Actuellement, j’ai un ami de mon frère qui me coache pour la prochaine compétition. J’ai deux séances de musculation et deux séances individuelles en bateau par semaine. En plus de cela, j’ai deux entraînements collectifs avec le club. Selon mes envies, j’ajoute une séance de sport supplémentaire, que ce soit du vélo, du bateau, des exercices de manipulation de ballon ou des séances de renforcement musculaire. Notre entraîneur de l’équipe de France est là pour nous conseiller sur notre préparation physique : par exemple, il nous recommande de consacrer 15 minutes tous les soirs au renforcement des épaules pour éviter les blessures.
Les compétitions françaises se déroulent tout au long de l’année. Cet été, il y aura la Coupe d’Europe des Nations de kayak-polo (ECACUP) les 24 et 25 juin prochains. Il s’agit d’une compétition annuelle, à laquelle toutes les équipes européennes peuvent s’inscrire. Si un pays remporte cette compétition cinq fois d’affilée, il conserve le trophée, qui n’est pas remis en jeu. Nous avons remporté deux fois d’affilée l’ECACUP, donc cette année, nous espérons une troisième victoire !
Nous avons également un stage intensif d’une semaine et demie pour nous préparer aux championnats d’Europe à Berlin, qui auront lieu en septembre 2023.
Quelle est la suite ?
Mon objectif est de devenir professeur de SVT. En ce qui concerne le kayak-polo, depuis que je suis petit, je me suis fixé comme objectif de remporter tous les titres dans toutes les catégories, que ce soit en France ou à l’international. Il y a deux catégories – moins de 21 ans et seniors : je compte donc continuer jusqu’à mes 21 ans… si ce n’est plus !
Palmarès
- 5e au Championnat de France U15 en 2017, 2018 et 2019
- 5e, 3e et 1er au Championnat de France UNSS collège en 2017, 2018 et 2019
- 2e au Championnat régional en 2020
- Vice-champion de France au Championnat de France U21 région en 2021 et 2022
- 5e au Championnat de France U18 en 2021 et 2022
- 5e au Championnat du monde U21 en 2022
- 11e et 9e au Championnat de France national 1 en 2022 et 2023