Ce samedi 10 février, 400 arbres et arbustes ont été plantés par une quarantaine de volontaires, devant l’entrée de l’UMR M2C, sur le Campus 1. Ce projet a comme objectif de préserver la biodiversité et de réduire la température des bâtiments alentours.
Un projet initié par les doctorants et doctorantes de l’UMR M2C
À la suite des résultats du bilan carbone réalisé par l’UMR M2C, les doctorants et la direction du site de Caen ont souhaité agir à leur échelle, en proposant un projet de plantation d’une mini-forêt. Ce projet a pu être réalisé en partenariat avec l’association MiniBigForest Normandie et à la quarantaine de volontaires, étudiants, étudiantes et personnels de l’université et du CNRS, parfois accompagnés de leurs famille et amis. Ce projet a pu être financé grâce à l’obtention d’un financement de l’AAP CNRS Bas carbone. La technique de plantation choisie a été de planter un arbuste ou un arbre par m², en alternant petite, moyenne et grande strate. Les essences sélectionnées sont locales et diverses : noisetier, chêne, troène, houx, groseillier, cassissier, prunelier, … Les premiers résultats seront visibles au bout de six mois.
Cette mini-forêt a besoin d’être surveillée pendant les trois premières années avant d’être complètement autonome, notamment pour arracher les adventices présentes et arroser lorsque le temps sera chaud et sec.
L’UMR M2C recherche des sentinelles de la mini-forêt pour garantir la bonne pousse des arbustes et arbres. Un suivi sera organisé tous les deux ou trois mois.
Des mini-forêts pour créer des îlots de fraîcheur
La plantation d’une mini-forêt possède de nombreux avantages, à la fois pour préserver la biodiversité, mais également pour répondre aux phénomènes climatiques actuels, comme les canicules. La présence d’une mini-forêt permet notamment de réduire la température des bâtiments présents à proximité de deux degrés. Au cœur de cette forêt, la différence de température peut même atteindre huit degrés. Ces conditions permettent de créer un îlot de fraîcheur, qui aura un pouvoir rafraîchissant, grâce à la présence d’ombre et à l’évaporation de l’eau présente dans les arbres. Selon l’ADEME, un arbre mature évapore jusqu’à 450 litres d’eau chaque jour, soit l’équivalent de cinq climatiseurs fonctionnant 20 heures par jour. Ce phénomène peut être combiné à la réaction chimique de la photosynthèse, grâce à laquelle un arbre arrive à capter plusieurs dizaines de kilogrammes de CO2 par an. La présence d’arbres permet également de diversifier la biodiversité en offrant un habitat, un abri ou une ressource alimentaire, aux champignons, insectes, oiseaux, et tout autre être vivant présent dans ce type d’environnement.
L’objectif, à terme, serait de déployer plusieurs mini-forêts, ou d’autres projets de préservation de la biodiversité, sur la majorité des campus universitaires. Pour toute idée ou question relative à la biodiversité sur les campus, vous pouvez contacter la mission Campus 30 à campus30@unicaen.fr.