Savez-vous que votre activité de volontariat peut être valorisé dans le cadre de vos études ? C’est le principe de l’engagement étudiant, un dispositif reconnu par l’université de Caen Normandie, dont a bénéficié Fanny. Étudiante en master Droit des libertés parcours Droits fondamentaux (promo 2023-2025), elle est aussi bénévole dans plusieurs associations liées au droit ou à la réussite étudiante – parce que réussir ses études, c’est bien plus que valider ses cours ! Découvrez comment allier formation et engagement étudiant à travers le parcours d’une étudiante engagée.
Peux-tu présenter ton parcours rapidement ?
Je m’appelle Fanny Geiger, j’ai 22 ans et je suis originaire de la région caennaise. Actuellement en 2e année du master Droit des libertés, je suis aussi engagée dans plusieurs associations en parallèle de mes études.
J’ai initialement choisi le droit car je voulais intervenir sous l’aspect juridique dans des domaines variés. Je me suis ensuite spécialisée en droit public et en droits de l’homme, pour leur aspect plus essentiel et universel. C’est pourquoi j’ai choisi le master Droit des libertés de l’université de Caen Normandie : il est assez général et aborde presque toutes les branches du droit, aussi bien français qu’international.
En quoi consiste l’engagement étudiant ?
Sur les années de licence 3 et de master 1, j’ai eu 3 engagements étudiants différents.
J’étais et suis encore responsable évènementielle de l’association Les Engagés ! Caen, qui a pour but de promouvoir et favoriser l’engagement citoyen, entrepreneurial, solidaire et écologique. Pour cela, l’association organise des masterclasses, rencontres, débats, conférences, sensibilisations… Mon rôle est donc de gérer la mise en œuvre logistique (réservation des salles et équipements) et d’établir les besoins spécifiques aux évènements.
Lors de ma 3e année de licence, j’ai fondé Justice et Paix Jeunes, une association qui avait pour but de sensibiliser et informer sur le viol utilisé comme arme de guerre dans les conflits contemporains. En tant que présidente de l’association, je gérais les affaires courantes de l’association (assurance, banque). À ce titre, j’ai organisé une exposition sur le cas de la République Démocratique du Congo.
En 1re année de master, j’ai été employée comme étudiante relais pour le Bureau de la vie étudiante (BVE). La mission des ERVE consiste à faire le relai entre la communauté étudiante et les différents services de l’université. Pour ce faire, je tenais des permanences pour accompagner les étudiants et étudiantes et les associations. J’ai également participé à l’organisation de différents évènements comme le bingo des étudiants et la soirée de l’université, projet que j’ai porté avec une collègue.
Le campus 1 de Caen est un campus de centre-ville et c’est aussi le campus historique de l’université : il concentre donc beaucoup de services et d’activités, ce qui facilite l’engagement étudiant de manière générale et notamment l’organisation d’événements.
En plus de ton engagement, as-tu bénéficié d’expériences pratiques dans le cadre de ta formation ?
En 2e année de master, nous suivons de nombreux séminaires tous très variés ainsi que des mises en pratique du droit. Chaque vendredi, un ou une étudiante est tirée au hasard pour rédiger une note d’actualité sur un arrêt récent, à rendre pour le mardi suivant. De la même manière, au mois de février, nous aurons une semaine de « moot court », un procès fictif dans lequel chaque équipe est assignée à un rôle. Au-delà du coté procédural, ces exercices sont de véritables mises en situation qui nous apprennent à nous comporter en tant que professionnels face à l’urgence (production d’article dans des délais courts, documents transmis dans la nuit avant le procès…).
Enfin, le master nous offre la possibilité de participer à des concours internationaux. Ainsi, j’ai été sélectionnée au sein d’une équipe de trois autres étudiantes pour participer au concours Pictet, un grand cas pratique sous forme de jeu de rôle sur les relations internationales en droit humanitaire. En février, nous irons donc à Antalya, en Turquie, pour nous entraîner à négocier en tant que militaires, membres du comité international de la Croix-Rouge, diplomates, membres de groupes armés… Toutes ces expériences nous permettent de nous entraîner à l’exercice du droit en conditions réelles, au contact de professionnels et d’autres étudiants et étudiantes.
Quels sont les points forts et les défis de s’engager pendant ses études ?
Le défi principal est de concilier temps d’étude, temps personnel, et temps dédié à l’engagement. En début d’année, j’ai à nouveau été recrutée en tant que ERVE mais avec la charge de travail du M2 me mettait en difficulté notamment en termes de fatigue. J’ai donc décidé de démissionner, pour pouvoir me concentrer en priorité sur mes études et sur mes autres projets, car l’engagement occupe toujours une place importante dans ma vie.
En effet, mes différents engagements m’ont menée là où je suis et conditionneront sûrement mon début de carrière. Actuellement, je recherche un stage en droit international humanitaire. Après le master, j’aimerais poursuivre sur la voie de l’engagement avec un service civique à l’Institut international des droits de l’homme et de la paix à Hérouville-Saint-Clair tout en préparant les concours de la fonction publique.
Si j’avais un conseil à donner, ce serait de vous engager si vous le pouvez ! Tout engagement ne peut être que bénéfique, et ne serait-ce que sur le volet professionnel, une expérience sur le terrain dans un domaine qui vous inspire est toujours très formatrice.