Quelles perspectives ouvrent le master Psychologie parcours Neuropsychologie clinique de l’adulte et de l’enfant (NCEA) ? Découvrez-le au travers du parcours d’Anaïs (promo 2021) et Ségolène (promo 2023) !
Quel a été votre parcours avant d’intégrer le master Psychologie parcours NCEA ?
Anaïs. Après le bac, je me suis dirigée vers une classe préparatoire biologie, chimie, physique et sciences de la Terre (BCPST). Je n’avais pas encore défini mon projet professionnel, et j’ai requestionné mon orientation avant d’intégrer la licence de Psychologie de l’université de Caen Normandie. Lors de ma L3, j’ai réalisé un stage axé sur la recherche au laboratoire de Neuropsychologie et imagerie de la mémoire humaine (NIMH) de Caen. Cette expérience a confirmé mon intérêt pour la neuropsychologie, mais je souhaitais plutôt être sur le terrain.
Ségolène. Mon parcours est atypique : suite à un bac littéraire, je me suis orientée vers des études d’art à Rouen et à Caen. Intéressée depuis toujours par la compréhension du fonctionnement humain, j’ai par la suite débuté une licence de Psychologie à l’université de Caen Normandie lors de laquelle j’ai suivi en parallèle une formation d’art thérapie. Au cours de cette formation, j’ai effectué un stage au CHR de Caen en service d’addictologie. J’y ai rencontré une neuropsychologue. En observant sa pratique, j’ai affiné mon projet professionnel.
Pourquoi avoir intégré le Master Psychologie parcours NCEA?
Anaïs. J’ai intégré le master NCEA pour approfondir mes connaissances en neuropsychologie. Le fait d’avoir un laboratoire de neuropsychologie à Caen était un plus. Le master nous initie à toutes les pratiques en fonction des pathologies, sur tous les âges de la vie. Les concepts appris en licence sont revus au cours de la première année. Dès le deuxième semestre, plusieurs intervenants extérieurs (psychologue, médecin, orthophoniste…) sont venus à notre rencontre pour nous enseigner leur pratique.
Ségolène. Le Master NCEA a un rayonnement important sur le territoire. Les cours théoriques et les interventions de cliniciens nous permettent de devenir des couteaux suisses. Au cours de la formation, j’ai pu m’ouvrir à de nouveaux référentiels, développer mon réseau professionnel et découvrir de nouvelles structures.
Avez-vous pu vous professionnaliser au cours de votre formation ?
Ségolène. Nous pouvions réaliser des stages en alternance entre l’Université et le terrain professionnel en M1 et en M2. Ces stages permettent d’explorer divers terrains pour acquérir des connaissances et de l’expérience auprès de différents publics, ainsi que différentes pratiques. J’ai par exemple effectué un stage à l’EPSM (établissement public de santé mentale) de Caen au service Ariane, un service de réhabilitation psychosociale, puis en EHPAD dans la même année. Le master Psychologie parcours NCEA est l’une des rares formations proposant une supervision clinique par un psychologue au cours de l’année, ce qui nous permet de prendre du recul.
Anaïs. Cette alternance entre l’Université et le terrain de stage nous prépare bien à la sortie du Master. En M1, mon premier stage s’est déroulé au Centre de rééducation de Granville, et le second, au CHU de Caen dans le service Pédiatrie. En M2, je me suis spécialisée chez l’enfant avec un stage à l’Association des paralysés de France dans un Institut d’éducation motrice (IEM) et un Service d’éducation spécialisée et de soins à domicile (SESSAD) auprès de jeunes avec des troubles moteurs et associés.
Pouvez-vous nous en dire plus sur l’insertion professionnelle après l’obtention de votre diplôme ?
Anaïs. Je suis aujourd’hui neuropsychologue dans un Institut médico-éducatif (IME) à Rennes qui est rattaché à la fonction publique hospitalière : l’EDEFS 35, un établissement départemental d’éducation, de formation et de soins. J’ai passé le concours de la fonction publique il y a deux ans. Je travaille pour trois services : deux services d’IME délocalisés dans des collèges avec des enfants présentant des troubles de l’apprentissage, et un troisième service, un SESSAD (Service d’éducation spécialisée et de soins à domicile), auprès de jeunes toujours scolarisés et ayant besoin d’un accompagnement renforcé. Mes missions consistent en l’accompagnement, l’inclusion sociale et la prise en charge thérapeutique des enfants.
Ségolène. L’insertion professionnelle est facilitée par le développement de notre réseau au cours de la formation. J’ai d’abord travaillé pendant 6 mois au Centre Esquirol, le service de psychiatrie adulte du CHU de Caen Normandie. J’ai ensuite été recrutée par l’EPSM (établissement public de santé mentale) de Caen en tant que psychologue spécialisée en neuropsychologie au sein d’une équipe “rétablissement”. Elle comprend également un ergothérapeute et un médiateur de santé-pair. En plus des parties cliniques, j’accompagne des équipes sur les changements de pratique en psychiatrie, et la connaissance des troubles cognitifs.
Un conseil aux futurs étudiants et étudiantes du master Psychologie parcours NCEA ?
Ségolène. Faites preuve de curiosité, allez questionner des professionnels et chercher l’information !
Anaïs. En effet, il est important d’échanger avec des professionnels au cours de la formation pour construire son projet, et ne pas se fermer à différents domaines.
