Découvrez le témoignage de Léa, étudiante en 3e année de licence Langues, littératures et civilisations étrangères et régionales (LLCER) à l’université de Caen Normandie (promo 2021-2024).
J’ai obtenu un baccalauréat avec des spécialités en mathématiques et en sciences de la vie et de la Terre. Ces matières me passionnaient et après ma terminale, je me suis orientée vers des études de médecine… avant de finalement opter pour des études d’allemand.
Pourquoi avoir choisi ces études ?
Après avoir visité l’université de Caen Normandie et avoir parlé avec des étudiants lors des journées portes ouvertes, je me suis rendue compte que j’avais besoin de m’épanouir davantage dans mes études. C’est pourquoi je me suis dirigée vers l’allemand.
Au début, ce n’était pas évident de m’orienter vers une licence sans avoir un projet professionnel précis mais la licence LLCER offre de nombreux débouchés, notamment dans le tourisme ou l’enseignement.
Quels sont les principaux enseignements ?
En première année, j’ai choisi d’étudier trois langues – l’allemand en LV1, le finnois en LV2 et le russe en LV3. Je n’avais aucune base en finnois et en russe, mais j’étais curieuse de découvrir de nouvelles langues. En deuxième année, j’ai décidé d’arrêter le russe et de prendre des cours de français langue étrangère (FLE) afin d’avoir une première approche du métier d’enseignant. J’ai ensuite arrêté le finnois pour me consacrer pleinement à l’allemand, au programme FLE et aux cours de préprofessionnalisation.
Parle-nous du programme FLE et de la préprofessionnalisation ?
Ce qui est intéressant, c’est qu’en FLE, on apprend à enseigner le français à des élèves étrangers, ou à enseigner dans un autre pays, tandis qu’en préprofessionnalisation, on apprend à enseigner une langue vivante étrangère. On nous apprend les différentes facettes des métiers en lien avec l’enseignement. Ces cours sont vraiment très enrichissants, ils permettent de se projeter notamment via la mise en pratique.
Les cours de préprofessionnalisation permettent d’effectuer deux stages d’une semaine en L2 et en L3. Nous sommes dans des établissements, aux côtés des équipes enseignantes, au plus près des réalités du métier. J’ai effectué mon stage de L2 dans mon ancien lycée, j’ai pu y donner un cours et poser des questions aux élèves comme aux enseignants. Cela m’a rassurée et persuadée d’être sur la bonne voie : le métier de professeure d’allemand est fait pour moi.
Quelle est l’ambiance dans la formation ?
L’avantage de la formation est que nous sommes peu nombreux, donc très bien accompagnés et très proches les uns des autres. Il y a toujours une bonne ambiance en classe. Nos professeurs organisent des événements en dehors de l’université comme le Stammtisch, une soirée au bar entre étudiants francophones et germanophones, qui nous permet de pratiquer la langue dans un contexte plus convivial.
Nous participons également à des événements. En L1, nous avons inauguré l’exposition Die Weiße Rose – du nom d’un groupe de résistants durant la Seconde Guerre mondiale. On y a prononcé un discours et nous avons lu des citations marquantes face à un public. Plus récemment, j’ai participé à une table ronde intergénérationnelle organisée par la Denk Fabrik afin de parler de mon parcours en tant qu’apprenante de la langue allemande. J’ai répondu à toute sorte de questions, notamment concernant les mémoires des déportations.
Parle-nous d’un projet de l’année ?
Lors de ma L1, je ne me sentais pas à l’aise avec l’allemand, j’ai parlé de cette difficulté avec l’une de mes professeures qui m’a alors conseillé de partir à l’étranger pour étudier. Avec son aide, nous avons constitué mon dossier et je suis partie étudier un semestre en L2 en Allemagne, grâce au programme PEA. Nous sommes plusieurs étudiants en licence LLCER ou LEA de toute la France, à partir étudier au sein de l’université Ruhr Universität Bochum. C’est rassurant de ne pas se retrouver seul, de plus, c’est l’organisme DAAD qui s’occupe de trouver le logement et nous pouvions même être en colocation. Ils nous ont également accompagnés pour toutes les procédures administratives et nous avons pu bénéficier d’une bourse qui couvrait le montant du loyer.
J’ai pu étudier et progresser en allemand, j’ai également donné des cours de français dans un lycée et à des étudiants en master. C’est l’un de mes meilleurs souvenirs d’études.
C’est quoi la suite, après la formation ?
Je sais que je veux partager la langue allemande, la culture et la faire valoir auprès des élèves. La suite logique pour moi c’est d’intégrer le master MEEF second degré parcours Allemand. C’est la continuité avec les cours de préprofessionnalisation et il me permettra ensuite de passer le CAPES et pourquoi pas l’agrégation.
Pourquoi avoir choisi Caen pour tes études ?
Caen est une ville avec une histoire forte, elle est marquée par les époques et c’est ce qui fait son charme. Les campus de l’université sont beaux et verts, et nous sommes proches de la mer. De plus, nous avons la chance d’avoir le carnaval étudiant !
Des conseils pour de futurs étudiants et étudiantes ?
Je pense que maîtriser une deuxième langue est un réel atout. Dans le monde du travail, l’allemand est une compétence très recherchée, que ce soit dans le tourisme, dans l’industrie ou en entreprise. Sur le plan personnel, apprendre l’allemand ou une autre langue c’est découvrir une nouvelle culture. On apprend à voir les choses sous d’autres angles, à appréhender les choses différemment. Dans cette licence, on se construit une réelle opinion, on débat, on se pose beaucoup de questions sociétales ou littéraires. Ça me plaît de tout remettre en question et de ne rien tenir pour acquis !