Des petits véhicules qui se déplacent sans moteur
Réaliser un véhicule sans moteur, pour un budget de 100 €, et qui doit transporter un gobelet rempli d’eau avec un minimum de pertes : 53 étudiants en 2e année de DUT Génie mécanique et productique de l’IUT Grand Ouest Normandie pôle d’Alençon ont tenté de relever le challenge proposé par leurs enseignants.
De septembre à avril, les étudiants répartis en onze équipes ont travaillé sur ce projet dont l’objectif était de mettre en pratique des notions apprises en cours en respectant un délai et un budget imposés.
Du projet à la conception
Selon Salim Cussy qui a participé avec son équipe Why not à ce concours « S’investir dans ce projet a été passionnant, c’était concret, je suis passé de la théorie à la pratique ! Nous avions pour consigne de ne pas nous limiter dans la recherche d’idées. Du coup, nos brainstorming ont donné naissance à de drôles de tentatives comme le choix d’un hamster pour faire avancer notre véhicule ! ». Au cours de la phase de conception, les étudiants sont passés de l’idée à la faisabilité, puis ils ont fabriqué les différentes pièces. « Afin de minimiser les coûts, nous avons essentiellement utilisé des matériaux de récup’ comme du bois, du plastique et de l’aluminium. Nous les avons transformés en pièces pour notre véhicule grâce aux équipements mis à notre disposition à l’IUT : imprimante 3D, découpe laser et thermo plieuse. »
Fin décembre, les étudiants découvrent les 2 pistes sur lesquelles ils vont devoir faire concourir leur véhicule : une piste plate de 9m et une piste de 8m sur 2 rails avec des bosses ! « En plus du prototype du véhicule que nous avions réalisé, nous avons reproduit un prototype de la seconde piste afin de se rendre compte de la hauteur des bosses », Salim et son équipe ont ainsi mis toutes les chances de leur côté pour concourir dans les meilleures conditions.
En route pour la finale
Arrive enfin le jour de la finale. Chacun découvre les véhicules des uns et des autres. Élastique, ressort en spirale… les étudiants ont rivalisé d’ingéniosité pour pallier l’absence du moteur. L’équipe Why not a quant à elle choisit le volant d’inertie, un disque lourd qui tourne vite et longtemps. Les onze véhicules sont testés chacun leur tour sur les 2 pistes avec plus ou moins de réussite, certains n’ont pas bougé d’un pouce, quand d’autres ont parcouru rapidement la distance. « Nous avons réussi à relever le défi et avec une satisfaction supplémentaire car notre véhicule n’a utilisé qu’un des 2 rails de la piste ! ».
« C’est la première fois qu’un projet comme celui-ci est organisé par notre formation. Cette ambiance de compétition nous a motivés, cela nous pousse à faire mieux, c’est vraiment stimulant ! » Malgré le confinement qui a perturbé et compliqué le déroulé de ce projet, Salim, comme tous les autres étudiants de sa formation, a vécu une expérience très enrichissante et unique ! De quoi le conforter dans son choix de poursuites d’études vers une école d’ingénieurs, l’École des mines de Nancy en spécialité conception.