Le prix Ruban Rose décerné à Élodie Guillaume
Élodie Guillaume, docteure en santé publique, a reçu le prix « Ruban Rose Avenir » pour ses travaux en faveur d’un meilleur accès au dépistage. Ce prix lui est remis par l’association Ruban Rose, engagée dans la lutte contre le cancer du sein.
Mammobile : un dispositif à évaluer
Élodie Guillaume, chercheure dans l’unité de recherche ANTICIPE (UMR-S 1086 UNICAEN-INSERM), a mis en place un protocole de recherche permettant d’évaluer le « mammobile », une unité de radiologie mobile qui se déplace dans les zones rurales, au plus près des populations, pour proposer des mammographies de dépistage. Déployé dans trois départements français, dont le département de l’Orne, ce dispositif vise à lutter contre les inégalités territoriales d’accès au dépistage.
Il s’agira d’apporter les preuves de son efficacité sur l’augmentation de la participation et sur la réduction des inégalités territoriales, pour, à terme, envisager une généralisation sur l’ensemble du territoire français.
Ce programme de recherche a attiré l’attention de l’association Ruban Rose, à l’origine de la campagne de sensibilisation « Octobre rose » organisée chaque année.
Le prix « Ruban Rose Avenir » de 110 000 € permettra à l’équipe de recherche ANTICIPE de développer de nouveaux outils pour informer les femmes sur le dépistage organisé du cancer du sein et présenter le mammobile comme une modalité complémentaire de dépistage de même qualité que dans un centre de radiologie agréé.
Réduire les inégalités d’accès au dépistage
Le cancer du sein fait l’objet, depuis plus de 10 ans, d’un dépistage organisé à l’échelle nationale. Le dépistage est recommandé tous les deux ans dès l’âge de 50 ans. Pour autant, le taux de participation reste à ce jour très insuffisant. L’unité de recherche ANTICIPE s’intéresse aux freins empêchant les femmes de recourir au dépistage : l’éloignement avec le centre de radiologie le plus proche constitue l’un de ces principaux freins.
Le dépistage précoce : un acte clé contre le cancer du sein
Selon Santé publique France, près de 177 400 nouveaux cas de cancer ont été détectés chez les femmes en 2018, dont près de 59 000 nouveaux cas de cancer du sein.
Si ce cancer est aujourd’hui le plus fréquent et le plus meurtrier chez la femme, le taux de mortalité diminue d’année en année. Parmi les raisons expliquant ce recul : la généralisation du dépistage qui, en détectant les tumeurs cancéreuses le plus tôt possible, augmente les chances de guérison.