Entre l’université et le Centre de Secours, portraits d’Eve et Baptiste, sapeurs-pompiers volontaires

Eve et Baptiste jonglent entre leurs études et leur engagement citoyen : des expériences enrichissantes qui leur apportent de nombreuses compétences… mais aussi un quotidien bien rempli !

Quel est votre parcours ?

Eve. Je suis étudiante en master 2 Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation, second degré, parcours Physique-Chimie, avec l’objectif de devenir professeure de collège ou de lycée.

Ma passion pour le secourisme est venue dès l’âge de 15 ans, après les attentats de 2015. Je suis allée suivre une formation aux gestes qui sauvent dans la caserne de ma ville et j’ai eu l’occasion d’échanger avec des sapeurs-pompiers. L’année suivante, à l’âge de 16 ans (l’âge minimal requis) j’ai ensuite suivi le parcours complet pour devenir sapeur-pompier volontaire–. Je me rendais tous les samedis au centre de formation pour me former à des modules de secours à la personne et à différentes opérations, notamment d’incendie.

Baptiste. Je suis actuellement étudiant en licence 2 Histoire, parcours Sciences politiques. Mon objectif est de devenir pompier professionnel à la fin de mes études.

Avant de devenir sapeur-pompier volontaire, je me suis engagé comme jeune sapeur-pompier (JSP) à l’âge de 14 ans, au centre de Moyaux. La formation, d’une durée de 4 ans, mêle théorie et pratique : secours à personne, lutte contre les incendies, protection des biens et de l’environnement, etc À la fin du parcours, j’ai passé le brevet national des jeunes sapeurs-pompiers.

Quelle forme prend votre engagement, en tant que sapeur-pompier volontaire ?

Eve. J’ai été formée dans un centre de secours de la Manche et, comme je suis mes études à Caen, je suis désormais rattachée au centre de secours de Caen Couvrechef. Arriver à la Folie Couvrechef me permet de gagner de l’expérience. La diversité opérationnelle est un point fort : il y a environ 8 000 interventions à l’année. Le premier accident de voiture sur lequel je me suis rendue m’a beaucoup marquée. Pour être sapeur-pompier volontaire, il faut beaucoup de rigueur, d’organisation, et le sens des responsabilités. Nous participons régulièrement à des exercices pour nous perfectionner et maintenir nos acquis.

Baptiste. Je suis toujours rattaché au centre de secours de Moyaux, à une soixantaine de kilomètres de Caen. Le centre est composé de sapeurs-pompiers volontaires. Nous intervenons en milieu rural, il y a un lien de proximité très fort avec la population. Il est nécessaire de se tenir prêt face à toute situation. L’esprit de groupe et de respect dominent.

Comment conciliez-vous vos études et vos activités de volontaires ?

Eve. Je suis mes cours la semaine et j’effectue des gardes le week-end. Mes gardes, d’une durée de 12 heures ou de 24 heures, se déroulent sur place, au centre de secours. Je bénéficie d’une période de repos de sécurité de la même durée. À cela s’ajoutent des formations de maintien des acquis, qui sont organisées régulièrement.

Baptiste. Je suis d’astreinte les week-ends, je dois donc toujours me tenir prêt dans un rayon de 5 minutes du centre. Le rythme peut être compliqué à l’approche des partiels, mais j’arrive généralement à me faire remplacer. Les chefs de centre sont conciliants avec notre double casquette. Mon chef, par exemple, me pousse à continuer mes études en master : il me répète de privilégier mes études pour me préparer un avenir professionnel en parallèle de mon engagement.