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L’heure du sport
14 octobre 2023 · 14h00 – 14h45
L’horloge biologique régule l’organisation de notre cycle veille-sommeil permettant à la chronobiologie d’apporter de nouvelles données sur la performance.
Il est classiquement observé que de nombreux paramètres physiologiques présentent des rythmes. L’ajustement d’une fonction sinusoïdale permet d’estimer de nombreux paramètres (acrophase, batyphase, mésor, amplitude et période) qui caractérisent alors les rythmes. Selon la durée de la période des rythmes d’un paramètre donné, plusieurs rythmes sont mis en évidence, dont les rythmes circadiens d’une période de 24h. Les rythmes présentent des origines endogènes mises en évidence dans différentes conditions expérimentales. Lors de ces expérimentations, les auteurs ont observé des périodes différentes de 24h. Ce sont les synchroniseurs, dont les plus stables sont l’alternance jour/nuit et activité/repos qui calibrent les rythmes sur une période de 24h. Les rythmes endogènes sont générés par un certain nombre d’horloges biologiques reconnues et identifiées dont les structures anatomiques sont le noyau suprachiasmatique et la glande pinéale. Ces horloges oscillent de manière différente selon les personnes, ainsi l’ajustement de fonctions sinusoïdales a permis de mettre en évidence des différences interindividuelles. Les plus marquantes sont les déphasages d’acrophases en fonction du chronotype et l’aplatissement avec l’avancée en âge. Comme de nombreuses fonctions, les performances sportives et cognitives varient au cours de la journée. Par ailleurs, les rythmes circadiens se trouvent affectés par les troubles du sommeil mais des thérapies non-médicamenteuses comme l’activité physique ou la sieste permettent de rétablir notre rythmicité biologique et de prévenir les baisses de vigilance.
avec Antoine Gauthier, Damien Davenne et Nicolas Bessot, enseignants-chercheurs au laboratoire COMETE