Si et seulement si

Dans le cadre du séminaire “OUTILS : Jouer est un artisanat” – Séminaire pratique mené par « La fabrique autonome des acteurs », organisé par le laboratoire LASLAR, l’UFR Humanités et Sciences sociales et le Service universitaire d’action culturelle de l’université de Caen Normandie, et coordonné par Médéric Legros (metteur en scène et enseignant associé au département des Arts du spectacle, Caen-Normandie, LASLAR) :

Spectacle

Juliette Salmon, actrice-chercheuse, chercheuse-actrice, vient partager son obsession : les protocoles. Ces ensembles de règles qui permettent d’agir, elle, elle en raffole. Neurosciences, éthologie, arts de la scène, elle vient raconter quelques-unes des recherches de la Fabrique autonome des acteurs à la première personne.

Mise en jeu par D’ de Kabal, elle s’embarque dans un récit semé d’embûches. Est-ce que l’entraînement spécifique d’une actrice développe ses capacités empathiques ? Est-ce que l’être humain comme la plupart des mammifères et même des vertébrés, adopte un biais gauche face à une situation hostile et un biais droit face à une situation amicale ? Quels outils pour les actrices ? Une course contre la montre pour poser les questions et tenter d’y répondre, où l’enjeu est de retomber sur ses pattes.

Musique, rythmique, entre conférence et performance, Si et seulement si invite à une plongée dans les méandres de la recherche transdisciplinaire. Une ode au travail par le travail, un manifeste pour une pratique différente du métier d’actrice.

Table ronde

Avec Daria Lippi (actrice/chercheuse/metteur en scène/auteur), Virginie Vaillant (actrice/chercheuse) et Juliette Salmon (actrice/chercheuse), membres de La fabrique autonome des acteurs. Animée par Médéric Legros (metteur en scène et enseignant associé au département des Arts du spectacle de l’université de Caen Normandie, membre du LASLAR)

Jouer est un métier. Et même, pour nous, un artisanat. Un artisanat qui a traversé de grands changements et, en route, a gagné en diversité individuelle et perdu ses bases communes. Nous sommes dans la situation d’un menuisier, d’un maçon, d’un ferronnier qui devraient redécouvrir tous seuls à quoi servent la scie égoïne ou la truelle plate. À la différence des autres artistes de la scène, nous, actrices et acteurs, ne partageons quasiment pas de vocabulaire commun, ne définissons que très peu nos outils et n’avons pratiquement pas l’occasion d’apprendre de nos pairs. Nous sommes aussi les seules à ne pas avoir une culture de l’entraînement régulier, individuel ou collectif.

Qu’est-ce qu’un outil ? Pourquoi et comment faire de la recherche transdisciplinaire ? Quelle posture pour l’actrice-chercheuse ? Faire pratique et faire théorie ? Un entraînement d’acteur, d’actrice, mais pour quoi faire ? Autant de questions pour lancer les échanges et explorer ensemble LA question : que fait l’actrice, que fait l’acteur ?

Date et lieu

Lundi 30 janvier 2023 | Maison de l’étudiant | 18h30 | Gratuit