Découvrez le témoignage de Sasha, étudiant en master 1 Géographie aménagement environnement développement (GAED), parcours Environnement, risques et diagnostics territoriaux à l’université de Caen Normandie (promo 2022-2024).
Pourquoi avoir choisi ce master ?
Après l’obtention d’un baccalauréat section littéraire en 2019, j’ai passé un semestre en classe préparatoire littéraire puis j’ai choisi de me réorienter vers une licence de Géographie à l’université de Caen Normandie. J’étais intéressé à la fois par les questions de société et les thématiques environnementales en lien avec les enjeux du changement climatique. Au fil de la licence, mes intérêts se sont affinés et j’ai choisi de poursuivre ma formation dans le master GAED, parcours Environnement.
Quels sont les principaux enseignements ?
Le master propose deux parcours – Territoires en transition et Environnement. Des cours sont communs aux deux parcours et nous permettent d’aborder diverses thématiques comme par exemple les SIG (Systèmes d’informations géographiques) ou l’aménagement du territoire. Nous avons également un enseignement en droit public, qui permet de mieux comprendre l’organisation des pouvoirs publics et le poids de chacun dans l’organisation du territoire, ce qui reste fondamental dans la géographie.
Les cours propres au parcours Environnement consistent à acquérir des compétences en expertise environnementale. Certains sont théoriques et viennent présenter différentes dimensions de la géographie (techniques de terrain, données disponibles, organisation d’un diagnostic) et d’autres sont davantage pratiques. Nous apprenons à utiliser différents instruments de terrain (DGSP, tachéomètre, moulinet, tarière, stations météo…). La mise en application des connaissances se fait rapidement grâce à un stage dès le début d’année. Nous sommes allés à Reviers dans le Calvados où nous avions une semaine pour réaliser la présentation et la caractérisation d’un site, en termes d’hydrologie, de pédologie, de climatologie et de topographie. Les travaux en laboratoire nous permettent d’analyser différents prélèvements. Les capacités rédactionnelles sont également travaillées puisque différents dossiers de groupe sont à constituer. La diversité des thématiques abordées représente une des réelles forces du master.
Parle nous d’un projet de l’année ?
Le plus gros projet de l’année de M1 est la rédaction du mémoire de recherche. Le premier semestre permet de définir la problématique, d’établir une bibliographie et surtout, d’acquérir la méthodologie nécessaire à la suite du travail. Le deuxième semestre lui est complètement dédié.
Je réalise mon mémoire de recherche sur la manière dont la végétation peut être un indicateur de l’instabilité des versants des falaises des Vaches Noires situées dans le Calvados. Ce sujet me permet de continuer à me familiariser avec tout ce qui touche aux risques environnementaux et aux divers mouvements de terrains. J’ai pu m’initier à la télédétection, qui est la base méthodologique de mon mémoire – j’utilise des photographies aériennes, satellitaires et les calculs d’indices pour quantifier la végétation, ensuite j’analyse ces données en parallèle des zones de mouvement connues pour établir le lien entre végétation et instabilités. J’aime beaucoup mon sujet puisqu’il me permet d’explorer le site des falaises des Vaches Noires mais également d’en apprendre un peu plus chaque jour sur l’utilisation de la végétation dans la stabilisation des terrains – sujet qui me passionne!
L’équipe pédagogique nous accompagne dans nos projets individuels tout au long de l’année. Le mémoire peut faire peur mais nous sommes suivis et il permet de réellement développer nos propres réflexions, de nous former à divers outils – et c’est aussi un challenge qui nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmes et qui nous permet de nous rendre compte de ce dont on est capable.
Quelle est la suite pour toi ?
Mon projet professionnel n’est pas encore totalement tracé mais je souhaite m’orienter vers un doctorat. J’aimerais continuer à travailler en télédétection et sur l’environnement – peut être sur les mouvements de terrain et la végétation.
Les débouchés du master sont assez variés – chargé d’études, ingénieur-conseil, animateur de projet… principalement dans les collectivités territoriales, mais aussi pour des bureaux d’études privés. Il est également possible de continuer dans le milieu de la recherche universitaire en continuant avec un doctorat.
Des conseils pour de futurs étudiants et étudiantes ?
Il faut avant tout se renseigner sur les cours dans la formation pour être certain que cela corresponde à l’avenir que l’on envisage. Il faut tenir compte qu’il s’agit du parcours Environnement : nous sommes donc fréquemment à l’extérieur et il faut aimer mettre les pieds dans l’eau et les mains dans la boue ! Et surtout, il ne faut pas se laisser décourager par le mémoire, qui reste une initiation au monde de la recherche et qui permet de développer ses propres réflexions.