Au sommet mondial pour la paix, organisé par l’ONG Global peace chain à Bakou, en Azerbaïdjan, du 29 mai au 1er juin 2022, Julie Bernard-Duteil, étudiante de l’université de Caen Normandie, a l’honneur de représenter la France.
Julie Bernard-Duteil est étudiante en licence 3 LLCER. Après avoir candidaté il y a quelques mois auprès de l’organisation Global peace chain pour représenter la France lors du sommet de Bakou, elle a été sélectionnée par l’organisation pour être l’ambassadrice de la France lors de cette rencontre internationale.
Un sommet pour mobiliser la jeunesse autour des objectifs de développement durable des Nations Unies
Le sommet de Bakou rassemble plus de 150 délégués de plus d’une centaine de pays. Parmi tous ces jeunes, âgés de 16 à 40 ans, Julie sera la seule à porter la voix de la France. 3 jours d’échanges sont au programme, avec la difficulté de transcrire des positions communes pour atteindre d’ici 2030 les 17 objectifs de développement durable (ODD) établis par les Nations Unies en 2015. Egalité, éducation, alimentation, santé… Les ODD englobent un spectre large de thématiques pour mieux vivre ensemble d’ici 2030.
Les thématiques vont être nombreuses, et la diversité des pays représentés doit permettre de prendre en considération l’ensemble des spécificités de chaque partie du globe quant à la réalisation de ces objectifs encore méconnus du grand public. Seront par exemple abordés « la lutte contre la pauvreté, le réchauffement climatique, les droits des femmes, l’environnement de manière générale, l’écart salarial, les discriminations » nous énonce Julie, que nous avons eu la chance de rencontrer avant son envol vers l’Azerbaïdjan. « Le but est d’avoir un panel de gens issus de nombreux de pays pour discuter de la paix, des conflits et de la résolution de conflits » ajoute Julie, en rappelant que les objectifs de développement durable ont pour vocation de répondre aux défis mondiaux d’un avenir meilleur et plus durable pour tous.
Pour ces quelques jours d’échanges, le programme s’annonce dense. De nombreux temps de travail en séance vont s’enchaîner, « des temps où l’on est en conférence, où des conférenciers vont venir nous parler d’un sujet qui traite de diplomatie et de relations internationales, de leadership, et puis on va avoir beaucoup de sessions où l’on va pouvoir discuter en petit groupe d’un sujet précis » nous dit Julie.
À l’heure où plusieurs pays ne respectent pas la déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, la question des relations internationales et des objectifs communs de développement durable est au cœur de l’actualité, d’autant plus avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La guerre en Ukraine devrait justement prendre une importance considérable dans les échanges, notamment ses conséquences sur le monde : crise humanitaire et migratoire ou encore crise alimentaire vont avoir un impact sur la capacité des pays à atteindre collectivement ces objectifs.
« C’est peut-être un peu bête, mais j’espère que l’on va pouvoir faire un plan d’action, où entre de nombreux pays on va se dire que ce sujet-là est important. Qu’est-ce que l’on peut faire, nous tous, ensemble, en tant que pays, pour essayer de faire en sorte d’améliorer ça ? »
Julie Bernard-Duteil, étudiante en licence 3 LLCER
Une étudiante engagée
Depuis plusieurs années, Julie concilie ses études et son engagement étudiant, d’abord en droit puis en langue. « Je me suis engagée dans deux associations en 2017, le début c’était avec Amnesty international et la Cimade, une association d’aide aux migrants et aux réfugiés, et je me suis aperçue que ça m’intéressait beaucoup. J’ai fait des maraudes, des distributions alimentaires, et j’ai aussi été dans des associations qui viennent en aide aux jeunes filles migrantes victimes de traite des enfants, donc tout ce qui va toucher à l’exploitation sexuelle, la cyber criminalité » nous énumère Julie. Toutes ces expériences, et notamment le fait qu’elle soit responsable de l’antenne jeune d’Amnesty international à Caen, ont joué dans les sélections.
L’engagement de Julie fait l’objet d’un accompagnement par l’établissement et l’UFR LVE. « C’est aussi grâce à mon UFR que je pars car l’ensemble des équipes pédagogiques a suivi mon parcours associatif avec bienveillance, afin que je puisse concilier au mieux études et engagements, et c’est grâce à eux également que j’ai les compétences linguistiques nécessaires pour suivre et participer à ce sommet » explique Julie.
Son engagement en faveur des objectifs de développement durable et du droit international est en tout cas bien ancré en elle. Les objectifs de développement durable, « c’est quelque chose de très simple, qui retrace toutes les inégalités du monde : climatique, les droits humains, les animaux… On est vraiment sur quelque chose de très global, qui inclus cette notion de paix et de vivre ensemble. Et comment on peut faire pour vivre tous ensemble alors que l’on n’a pas les mêmes objectifs ? Le but est donc d’avoir les mêmes objectifs pour tout le monde » nous expose Julie, forcément convaincante.
Les objectifs de développement durable à l’université
L’université inscrit l’ensemble de ses actions dans le référentiel des 17 objectifs de développement durable. Elle est notamment engagée depuis plusieurs années dans un ambitieux programme de rénovation immobilière, qui permettra une baisse drastique des émissions de gaz à effet de serre.