“La césure est une chance à saisir pour réaliser vos projets”

Découvrez le témoignage de Julie, étudiante en licence Psychologie à l’université de Caen Normandie, qui est actuellement en année de césure.

Pourquoi as-tu décidé de faire une année de césure ? 

Je suis dyslexique et dyscalculique, suivie par le Service de santé étudiante de l’université. J’ai bénéficié du tutorat et d’un tiers temps dans le cadre de mon parcours universitaire, ce qui m’a énormément aidé. Mais les études ont pris une place très importante dans ma vie, j’y ai consacré une énergie folle : j’ai terminé ma deuxième année de licence avec une grosse fatigue et une baisse de moral au vu du travail que j’ai dû fournir pour y arriver. J’ai alors contacté l’EOI qui m’a présenté les possibilités de césure. Je n’y avais jamais pensé ! Pour moi, la césure signifiait perdre une année dans l’avancée de mes études. En réalité, une césure, c’est prendre de l’élan pour mieux avancer ensuite, c’est un souffle sans arrêter la course.  

Qu’as-tu fait au cours de cette année de césure ? 

Je me suis concentrée sur des activités pertinentes et enrichissantes, que je n’ai pas pu faire pendant mes études. J’ai consacré du temps à l’écriture et à l’édition d’un roman. J’ai occupé des postes d’éducatrice spécialisée et d’animatrice périscolaire, effectué du baby-sitting, suivi des formations comme, par exemple, une formation sur la surpopulation carcérale délivrée par l’Observatoire international des prisons, à Paris. J’ai aussi réalisé du bénévolat à Arc-en-Ciel, une maison d’accueil pour les familles de détenus, à Rennes. Mes engagements incluent des permanences de nuit et parfois en journée, sur une base annuelle.

Je vais également effectuer un stage auprès de trois psychologues en milieu carcéral au centre pénitencier de Caen, du 13 au 24 mai 2024.

Toutes ces expériences me permettent d’enrichir mon CV, en prévision de mon diplôme de master, qui est très sélectif. 

Quelles démarches as-tu entreprises pour organiser cette année ? 

J’ai postulé sur eCandidat UNICAEN, aidée par l’EOI. Rien de plus simple : il suffit de fournir les documents demandés en pièce jointe et de bien sélectionner sur le site quelle période de césure on souhaite, que ce soit un semestre ou une année complète.  

Pour les étudiantes et étudiants boursiers, il est possible de faire une demande pour conserver les bourses et aides financières. Je ne l’ai pas fait pour ma part, car je suis retournée vivre chez mes parents, je n’en avais donc pas besoin. 

Qu’as-tu retiré de cette année de césure ? 

Confiance en moi, expérience professionnelle et personnelle. J’ai rencontré des gens passionnants, j’ai fait des choses utiles et j’ai pris du recul sur mon travail ! Je me sentais très déprimée à l’issue de ma deuxième année de licence et, quand je me retourne sur les derniers mois passés, je me sens très fière du chemin parcouru. Il ne me reste plus qu’une année pour valider ma licence et tout donner !  

Quels sont tes projets pour la suite ? 

J’espère publier mon roman puis je prévois de reprendre mes études en L3, à la rentrée 2024. Mon objectif est ensuite d’intégrer un master mention Psychologie avec un parcours dédié aux pratiques cliniques et soins-psychiques en milieu judiciaire, carcéral et spécialisé. La concurrence est forte, j’ai donc prévu des plans de secours. Mais je suis convaincue que cette année de césure renforce mes chances de réussite.

Quels conseils donnerais-tu aux étudiants et étudiantes envisageant une année de césure ? 

La césure est une chance à saisir pour réaliser vos projets et prendre du temps pour vous-mêmes, tout en restant connecté à votre domaine d’études. Il ne faut pas perdre de vue le retour aux études !