Au sein de l’ERLIS, une équipe « junior » accompagne les doctorants et doctorantes dans la découverte du métier de chercheur. Valeria Caldarella Allaire, maître de conférences en études italiennes, revient sur les missions et les activités de cette équipe créée en 2018 avec un objectif : faire de la thèse, l’expérience la plus enrichissante possible.
Une équipe encadrée par des doctorants, pour des doctorants, et avec des doctorants ! Pourquoi une telle initiative au sein de l’ERLIS ?
J’ai présidé à la création de l’ERLIS junior en 2018, lorsque j’étais doctorante. L’idée était d’intégrer pleinement les doctorants à la dynamique scientifique de l’unité de recherche. L’équipe est aujourd’hui coordonnée par une superbe nouvelle responsable, Marion Duchesne, doctorante en civilisation espagnole. L’ERLIS est une unité pluridisciplinaire, regroupant des chercheurs travaillant sur des aires linguistiques et culturelles variées, de l’Antiquité à l’époque contemporaine. Bien que les sujets de thèse soient très divers, les doctorants et doctorantes sont confrontés aux mêmes questionnements. Comment construire un plan ? Comment classer ses données ? Comment rédiger un appel à communication ? Comment réserver une salle pour un séminaire ? Toutes ces questions inhérentes au métier d’enseignant-chercheur, qui ne sont pas nécessairement abordées dans le cadre de la thèse. C’est là que l’ERLIS junior entre en jeu : l’équipe accompagne les doctorants de l’ERLIS sur l’acquisition d’apprentissages professionnels, relevant à la fois du disciplinaire, de l’administratif et de la logistique.
Une façon de rompre l’isolement que peuvent parfois ressentir les doctorants ?
Il s’agit en effet de favoriser les rencontres pour créer une dynamique de travail propice aux processus de recherche et d’écriture. « Silence, on thèse » est l’une des activités phares proposées par l’ERLIS junior. Ces ateliers, organisés une fois par mois, sont rythmés par des temps de rédaction, de pause et d’échanges préalablement définis : chacun présente ses objectifs d’écriture en début de journée et effectue un bilan du travail réalisé en fin de journée. Autre rendez-vous : « Parlons peu, parlons thèse », durant lequel les doctorants échangent sur des questions méthodologiques. L’idée est d’acquérir des compétences grâce au partage d’expériences et de bonnes pratiques. L’échange est au cœur de cette démarche.
L’ERLIS junior organise également des manifestations scientifiques ?
Oui, plusieurs manifestations sont organisées en cours d’année. Durant la journée des doctorants de l’ERLIS, les jeunes chercheurs présentent l’avancée de leurs travaux à des chercheurs confirmés et se confrontent à un retour critique. L’édition 2021 s’est tenue en distanciel, avec des chercheurs venus de toute la France – l’occasion de nouer des contacts et de se créer un réseau. L’ERLIS junior organise également des séminaires de recherche autour d’un axe de réflexion annuel – « Écriture et pouvoir : approches paratextuelles », pour l’année 2021-2022. Ce séminaire permet de faire l’expérience de l’organisation d’un événement scientifique – être président de séance, présenter le programme, modérer les échanges, poser des questions… La recherche se nourrit des échanges entre pairs : organiser des manifestations scientifiques est un aspect fondamental du métier d’enseignant-chercheur. L’ERLIS junior a organisé, pour la première fois cette année, des rencontres avec les étudiants de Master pour promouvoir et faire découvrir le doctorat. Et d’autres actions sont à venir !
Pour en savoir plus
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