Lucie Quinton, étudiante en double cursus licence 3 Sciences de la terre et licence 3 Géographie et aménagement, est aussi championne de football freestyle. Elle a disputé les championnats du monde à Prague, en République Tchèque, à l’été 2023. Retour sur cette expérience !
Une discipline peu connue
Le football freestyle est un sport méconnu. Lucie l’a découvert en 2016 après être tombée par hasard sur une vidéo présentant le “slap” – geste de base de la discipline. « J’ai tout de suite essayé ce mouvement… puis d’autres ! » Cette discipline consiste à faire des figures, aussi appelées tricks, et des enchaînements, avec un ballon, que ce soit debout, assis, avec la tête, etc. « Depuis 2016 la discipline s’est développée auprès des très jeunes grâce aux réseaux sociaux, il y a de plus en plus de shows et d’initiations à effectuer dans les clubs de sports et les collectivités », ajoute-t-elle.
Une organisation au millimètre
Pour pouvoir à la fois étudier et pratiquer son sport à un haut niveau, Lucie se doit d’anticiper au maximum. « Entre les compétitions et les partiels, je dois tout planifier et anticiper. Ça m’évite d’être débordée et d’être contrainte de devoir choisir entre les deux à certains moments. ». Pour maintenir son niveau, elle s’entraîne « 20 heures par semaine » sur les terrains de l’université les journées de semaine, après les cours et les week-ends. Elle s’accorde aussi des moments avec ses amis, des moments « importants » pour décompresser.
La préparation avant les compétitions
Pour se préparer, Lucie imagine d’abord ses sets, « combien de temps de passages, quels gestes faire », ensuite il faut les apprendre et les répéter jusqu’à les maîtriser à la perfection. Mais il faut être agile, « je dois être prête à modifier mes sets en fonction du style de mon adversaire ».
Sa première compétition, c’était les championnats d’Europe en Hongrie en 2019. « Ce championnat était sur sélection en ligne, j’ai tenté sans espérer beaucoup, étant donné le niveau de mes adversaires, mais j’ai réussi à prendre la dernière place des sélectionnées », confie-t-elle.
Elle a remporté jusqu’à présent les titres de championne du monde 2022 en catégorie Challenge Lower, c’est-à-dire réussir le plus d’enchaînements possibles imposés avec un nombre d’essais imposé, et dont la difficulté augmente au fur et à mesure. Elle a également remporté le titre dans la catégorie Sick3 – des enchaînements de 3 gestes, dont la difficulté, l’exécution et la propreté sont jugés. Et le titre de vice-championne de France en 2022.
Les championnats du monde à Prague
Aux championnats du monde de football freestyle disputés à Prague, Lucie a fini 2e lors de la première compétition, l’Iron Woman – qui consiste à enchaîner les tricks le plus longtemps possible sans les répéter 5 fois. Le lendemain, malheureusement, elle n’a pas pu défendre ses titres à Prague. « Je me suis fait une entorse 10 minutes avant ma deuxième compétition en testant la scène. » Cette blessure l’a donc rendue forfait, et c’est avec « déception et frustration » qu’elle est rentrée en France.
Le sport comme avenir
Au niveau sportif, Lucie vise le titre de championne du monde dans la catégorie principale, les battles, ainsi que le titre de championne de France qu’elle espère décrocher d’ici peu. Elle continue d’assurer des shows et des initiations pour des organismes afin de démocratiser sa pratique. « Ma double licence à l’université de Caen Normandie m’a permis de découvrir d’autres domaines, d’autres personnes, et de ne pas rester enfermée dans ma discipline et sa communauté. Cependant, je souhaite me tourner vers le management sportif ou le journalisme sportif » confie-t-elle.