Né en 1960, professeur à l’Institut des Beaux-Arts de l’Université Jan Kochanowski de Kielce et à l’Académie des Beaux-Arts de Varsovie. Auteur de plus de 30 expositions individuelles et participant à plus de 150 expositions collectives dans le pays et à l’étranger. Organisateur de spectacles en plein air, d’ateliers, de symposiums et de conférences au niveau national et international.
Avec un groupe d’artistes européens, il crée le mouvement artistique international Discursive Geometry, dont il est l’initiateur. Le point de départ artistique repose sur l’hypothèse selon laquelle la réalité contemporaine serait une réalité statistique.
Démarche artistique
« Je crée simultanément plusieurs séries d’œuvres. J’appelle la plupart d’entre elles des tableaux statistiques. Une série d’œuvres, intitulée Menace, fait référence à l’environnement des hommes et à ses menaces de manière globale. Les données statistiques dont je m’inspire ainsi que le contenu des tableaux concernent des phénomènes tels que la croissance démographique permanente, la coupe des forêts tropicales ou l’augmentation de la pollution atmosphérique.
Une autre série, intitulée Pôle statistique, concerne l’attitude des Polonais vis-à-vis de la peine de mort, le sexe, la religion, la richesse, la vieillesse, la santé, la degré d’implication dans les domaines de la culture ainsi que d’autres comportements sociaux divers.
L’œuvre présentée est issue de la série Histoires de famille. Cette série s’inspire de données statistiques sur la connaissance qu’ont les Polonais de l’histoire de leur famille en lien notamment avec la connaissance de l’activité historique de leur famille. À savoir si des membres de leur famille ont pris part à des évènements historiques importants. Savent-ils d’où venaient leurs ancêtres ? Des souvenirs familiaux ont-ils été ou sont-ils conservés ? Se rendent-ils sur les tombes des morts, des parents, des grands-parents, des arrière-grands-parents ?
L’art statistique, que j’ai moi-même initié en 2002, permet d’aborder et de présenter des processus complexes. Il donne la possibilité de visualiser tout ce qui ne copie pas directement la réalité mais l’utilise en revanche de manière constante. Les statistiques influencent également la forme que prend mon travail, en imposant des proportions et des divisions selon une disposition numérique caractéristique. »