Découvrez le témoignage de Martin, étudiant en 3e année de BUT Génie biologie à l’IUT Grand Ouest de Normandie pôle de Caen, à l’université de Caen Normandie (promo 2021-2024).
Après avoir obtenu mon baccalauréat STL, je me suis naturellement tourné vers un BUT Génie biologique, avec une spécialisation en Biologie médicale et biotechnologie (BMB). Je suis en alternance au laboratoire des Carmes à Caen, depuis un an.
Parle-moi de ta formation ?
La formation dure trois ans. Elle est très complète et couvre une large variété de matières biologiques. Nous sommes une vingtaine par classe en troisième année.
Les cours théoriques que je préfère sont la biologie moléculaire et la pharmacologie. J’ai également eu l’occasion de travailler sur des projets pratiques, notamment en expérimentation animale, en culture cellulaire, en anatomie/physiologie animale, etc. Ces projets de groupe sont assez variés – nous avons réalisé des eaux gélosées avec des machines de production industrielle, en travaillant sur les goûts, la texture, la couleur, la quantité de sucre, et le gélifiant utilisé, pour à la fin goûter et évaluer les différents tests. Nous avons réalisé un projet de bio production de prodigiosine, une molécule utilisée en cancérothérapie. Nous avons effectué un criblage pour sélectionner une souche de bactérie capable de produire la molécule, nous l’avons ensuite exploitée dans un bioréacteur et nous avons fait des tests sur la molécule (toxicologie, impact de la génotoxicité…).
Bien sûr, tout cela peut paraître compliqué, mais nos professeurs sont là pour nous guider et nous apprendre.
Peux-tu m’en dire plus sur tes matières favorites ?
La biologie moléculaire regroupe toutes les techniques d’analyse des acides nucléiques (ADN et ARN), c’est également le secteur dans lequel je travaille en entreprise. Nous exploitons deux techniques : la PCR et la TMA. La PCR est une technique qui permet de mettre en évidence la présence d’un gène dans un échantillon. Nous cherchons généralement des virus. Nous nous entraînons beaucoup sur cette technique en cours, puisqu’elle sert à diagnostiquer le COVID, le VIH, les hépatites, etc.
La pharmacologie est la matière dans laquelle j’aimerais continuer mes études. Au fil de la formation, nous apprenons à mettre en place un médicament sur le marché et à étudier le devenir de toutes les molécules qui entrent et sortent du corps, sous quelle forme, comment, à quelle vitesse et comment elles sont métabolisées. Cela permet de comprendre beaucoup de choses autour de nous. Par exemple, lorsque nous prenons des médicaments, on déconseille généralement la consommation de pamplemousse : cet agrume contient beaucoup de molécules CYP 3A4 qui inhibent l’action de certains médicaments.
Parle-moi de l’un de tes stages ?
Mon stage de deuxième année s’est déroulé au laboratoire des Carmes à Caen, spécialisé en biologie moléculaire, ce qui correspond parfaitement à mes intérêts et mon parcours. C’était très enrichissant sur le plan personnel et professionnel. J’ai demandé à continuer au sein du labo pour ma troisième année de BUT, ce qu’ils ont accepté.
Quelles étaient tes missions lors de ton alternance ?
Mon alternance en laboratoire d’analyse médicale, notamment en biologie moléculaire, a été incroyablement enrichissante en tous points. Utiliser la PCR pour diagnostiquer des infections virales, ainsi que pour évaluer la résistance aux macrolides d’E. coli, m’a permis de me rendre compte des vraies applications des techniques vues en cours.
C’est quoi la suite, après la formation ?
Les cours de pharmacologie m’ont particulièrement inspiré. Après ce BUT, mon objectif est de continuer à l’université en faisant une passerelle en licence Sciences de la vie, option LAS (Licence Accès Santé), en vue de me spécialiser en pharmacie. J’aimerais rester à Caen, la qualité de vie, son histoire et ses paysages sont super.
As-tu des conseils à donner à de futurs candidats ?
Les points forts de ce diplôme sont principalement sa dimension pratique. À la fin du BUT, nous sommes parfaitement formés pour manipuler toutes les techniques en biologie, car nous avons déjà travaillé sur la plupart des automates. Pour les futurs candidats, mon conseil serait de s’investir pleinement dans leur stage et d’envisager l’alternance, qui est, à mes yeux, un réel atout !