Le 23 mars 2023 s’est tenue au Havre la finale normande du concours Ma Thèse en 180 secondes en présence de 12 doctorants et doctorantes. Élodie Fraile, doctorante en neuropsychologie au sein de l’unité Neuropsychologie et Imagerie de la Mémoire Humaine, a présenté les enjeux de son projet de recherche sur “Les effets neuropsychologiques de la pratique musicale sur la mémoire et le stress”. Après nous avoir fait vivre les préparatifs au concours, Élodie revient désormais sur sa participation en finale.
Partager sa passion : un leitmotiv comme boussole
S’exprimer devant une large assemblée n’est pas un exercice facile… le stress apparaît alors comme un élément déterminant avec lequel composer ! « Le stress est monté progressivement, c’était la première fois que je parlais devant autant de personnes… », souligne Élodie. C’est en reconsidérant les raisons de sa participation que ce stress s’est évaporé : « J’ai réussi à m’apaiser en oubliant l’aspect compétitif, en me disant que je voulais avant tout partager mon sujet. » Pour se recentrer sur cet objectif, Élodie a pu compter sur le soutien indéfectible de son entourage : « Avant de monter sur scène, mes amis et mon conjoint m’ont rappelé le but de ma participation : partager ma passion. »
Une soirée placée sous le signe du collectif
Ce concours, qui promeut la recherche scientifique auprès d’un très large public, est l’occasion de partager une expérience collective : « Arrivés au Havre en avance, nous avons pu nous entraîner au cours d’une répétition générale, en conditions réelles, en bénéficiant de plusieurs exercices de préparation proposés par l’équipe du Dôme. L’animateur de la soirée, très jovial, a mis l’ensemble du groupe dans de très bonnes conditions » explique-t-elle.
Aussi, un véritable esprit d’équipe s’est créé entre les candidats : « Chacun a fait preuve de bienveillance, nous nous sommes entraidés et encouragés. Pendant la soirée, nous voulions que tout le monde réussisse » explique Élodie. « C’était une émulation collective. » Cela fait écho à la vision qu’Élodie a du travail de recherche : « Même si le monde de la recherche est compétitif, on est plus forts si on s’entraide. » Les membres du laboratoire NIMH l’ont accompagnée dans cette aventure : « Ils étaient toutes et tous derrière moi, je pensais aussi à eux et j’avais l’impression de représenter le laboratoire. »
Une expérience unique
Au moment de monter sur scène, Élodie était dans un bon état d’esprit. « Je me suis dit que j’étais prête, entraînée, qu’il fallait que je m’amuse car c’est une expérience unique ». Si Élodie n’a pas remporté le concours, elle a atteint les objectifs qu’elle s’était fixée : « C’était génial, j’ai réussi à faire partie des douze finalistes et j’ai pu parler de ma thèse à un large auditoire en faisant quelque chose qui me ressemble. Le pari est réussi. Je suis contente d’avoir pu faire ce que je voulais faire, ça ressemblait à ce que j’avais imaginé. Après ma prestation, j’ai pu profiter du reste de la soirée. » En plus de précieux souvenirs, la doctorante retire de cette expérience une certaine confiance : « Le concours m’a prouvé que j’étais capable de parler devant beaucoup de monde, c’est déterminant pour mon avenir professionnel. »