Découvrez le témoignage de Léa, étudiante en master 2 Langues, littératures et civilisations étrangères et régionales, parcours Études culturelles littérature – civilisation option Anglais à l’université de Caen Normandie (promo 2022-2024).
Au cours de ma troisième année de licence LLCER parcours Anglais, je me suis notamment spécialisée en traduction. J’ai ensuite souhaité poursuivre en master car, passionnée de littérature, j’avais très envie d’approfondir mes connaissances littéraires et d’apprendre de nouvelles choses. J’avais aussi envie de réaliser un mémoire de recherche.
Quels sont les principaux enseignements ?
Nous explorons un large éventail de sujets, allant de la littérature anglaise et irlandaise à la civilisation américaine. Nous avons également des cours d’études visuelles, de traduction et de pratique orale. En littérature, nous étudions une diversité d’auteurs, d’œuvres et de périodes, allant du 19e siècle à nos jours, en analysant des romans, des poèmes et des pièces de théâtre. Ces études enrichissent notre compréhension de la littérature et nous permettent de découvrir de nouveaux auteurs. De même, nos cours de civilisation offrent une perspective variée sur différentes périodes et régions, élargissant ainsi notre vision historique. Les cours d’études visuelles intègrent l’art visuel dans notre exploration historique : nous étudions la photographie, la peinture et le cinéma. Enfin, les cours de traduction et de pratique orale maintiennent notre anglais à un niveau élevé.
Comment organises-tu ton temps de travail ?
J’ai environ 10 heures de cours par semaine, ce qui me laisse du temps pour travailler mon sujet de mémoire et pour préparer les différents travaux à rendre. J’ai tendance à travailler de chez moi, mais je suis bien plus efficace lorsque je travaille à la BU. Être entourée d’autres étudiants qui travaillent permet de rester concentrée. Avec ma classe, il nous arrive régulièrement de réserver une petite salle à la BU pour travailler ensemble et nous aider mutuellement. Notre promotion est composée de 12 personnes, ce qui nous permet d’échanger facilement et de mieux nous connaître. Il y a une bonne dynamique : on s’entraide et on réfléchit en groupe. Il y a aussi beaucoup d’interaction avec l’équipe enseignantes : nos cours se transforment souvent en discussions, ce qui nous incite à leur poser des questions.
Parle-nous de ton sujet de mémoire ?
Mon sujet de mémoire s’intitule “La figure de l’amant dans Olinda’s Adventures or the Amours of a Young Lady (1693) Pride and Prejudice (1813), et Normal People (2018) : l’évolution d’un idéal créé par les femmes et pour les femmes.” Dans ce travail, j’explore les normes patriarcales et de masculinité présentes à l’époque de la publication de chaque roman, et j’examine comment chaque autrice utilise ces normes pour façonner le personnage masculin qui incarne l’amant dans son œuvre. Mon objectif est de retracer l’évolution historique de la figure de l’amant idéal à travers les siècles, en m’appuyant notamment sur la théorie de la réception de Wolfgang Iser et H.R. Jauss, entre autres. Ce sujet est passionnant, je suis impatiente de le terminer et de le défendre devant un jury.
Parle-nous d’un projet de l’année ?
Chaque année, les étudiants et étudiantes du master organisent une journée d’étude au mois de mars, qui représente une mise en pratique dans le domaine de la recherche. Nous nous répartissons en plusieurs équipes pour assurer l’organisation, la communication et la présentation de l’événement. Les équipes d’organisation et de communication se chargent de réserver la salle, de créer les affiches, de trouver des financements, un cameraman, etc. Le groupe de présentation, quant à lui, se charge de rythmer la journée autour de plusieurs moments d’échanges.
Cette journée d’étude, qui avait pour thème “Frontière(s) et déplacement(s)”, s’est déroulée le 14 mars 2024. Je faisais partie du groupe de présentation. Avec deux de mes camarades, nous avons préparé et présenté un travail de recherche intitulé “En eaux troubles : exploration de la frontière changeante entre ‘traumatisme’ et ‘normalité’ dans le roman Our Wives Under the Sea de Julia Armfield (2022)”. Nous avons choisi le sujet ensemble et travaillé pendant plusieurs semaines. Cela nous a permis de produire un véritable travail de recherche, et donc de décider si cette voie nous plaît ou non. C’était très gratifiant de présenter le fruit de nos recherches devant nos camarades et nos professeurs.
C’est quoi la suite, après la formation ?
La suite la plus « logique » après la formation, c’est le doctorat. Le mémoire est un avant-goût de la thèse, et le doctorat représente une poursuite de la recherche, qui mène à une carrière d’enseignant-chercheur. Mais d’autres choix sont possibles, beaucoup se dirigent vers la médiation culturelle, en musée par exemple, ou d’autres poursuivent avec un second master – MEEF, traduction, édition, journalisme, etc. – afin d’accéder à des postes qui leur correspondent, tout en restant dans le milieu de la culture.
Pour ma part, je souhaite poursuivre en doctorat. Mon sujet est déjà choisi : il s’agit d’un approfondissement de l’un des axes de mon mémoire. J’ai hâte de commencer !
Des conseils pour de futurs étudiants et étudiantes ?
Nous avons peu d’heures de cours comparé à la licence :la majeure partie de notre travail consiste à faire de la recherche. Si vous trouvez un sujet qui vous plaît, c’est absolument passionnant ! Mais il faut se préparer à travailler seul – bien sûr vous avez un référent pour vous aider dans ce travail mais la majorité du temps, c’est un travail très solitaire. Il faut le garder à l’esprit et être très organisée. Au-delà de ça, le master est une formation très riche culturellement :je vous conseille d’assister à un maximum de rendez-vous d’échanges, et de vous intéresser à l’avance aux livres et évènements que vous étudierez en cours, cela les rendra beaucoup plus agréables et intéressants pour vous.