Entre les semestres 5 et 6 de sa Licence 3 de Psychologie, Océane a vécu 11 mois en Angleterre, à Leicester. C’est dans un Centre de soins pour les personnes atteintes de troubles neurodéveloppementaux associés à une déficience intellectuelle que Océane a travaillé en tant qu’aide-soignante en service civique. Une expérience pertinente et bénéfique pour sa demande de master en Neuropsychologie.
Un premier objectif : apprendre l’anglais
« J’ai choisi de faire une année de césure pour partir en Angleterre car j’aime voyager et je voulais apprendre à parler couramment anglais. Le service civique n’étant pas un frein à mes études, j’ai donc décidé d’opter pour cette option, d’autant plus qu’il pouvait être bénéfique pour ma demande de master en Neuropsychologie, selon mes professeurs. C’est le Covid qui m’a donné un élan pour me lancer car le télétravail n’était pas fait pour moi. Pendant cette année de césure, j’ai donc beaucoup progressé au niveau de mon anglais. Au début c’était difficile car je ne comprenais pas et je devais apprendre le métier d’aide-soignante en même temps. Mais le personnel a été adorable avec moi et j’ai rapidement pu apprendre l’anglais dans la bienveillance. J’ai aussi travaillé la compréhension orale car les résidents atteints d’autisme ont une façon de parler qui est hachée à cause de problèmes d’élocution… ce qui, lors de nos échanges en anglais, créait parfois de l’incompréhension et générait de la colère. Mais ce problème s’est vite arrangé car en 3 mois j’étais suffisamment à l’aise pour parler en anglais. »
Mais aussi apprendre un métier
« Ce que je faisais était très en lien avec mes études. J’ai énormément appris sur les pathologies comme l’autisme, la maladie d’Alzheimer ou encore le syndrome de Down, mais aussi sur le fonctionnement d’une structure. C’était un travail en équipe et en pluridisciplinarité. J’ai reçu plusieurs formations comme la Care Training qui dure 8 mois et qui est obligatoire pour tous les travailleurs dans le soin. Il s’agit de 15 modules à valider à distance et sur le terrain avec une formatrice. J’ai aussi eu une formation sur la gestion des crises émotionnelles chez les personnes avec un trouble du neurodéveloppement et sur la gestion non violente. Au début j’avais très peur de gérer les crises violentes seule mais avec l’expérience c’était de mieux en mieux. »
Une année à faire des rencontres
« On était plusieurs volontaires venant de différents pays, on était nourri et logé dans le centre dans lequel on travaillait et l’intégration avec l’équipe de soignants s’est bien passée. On s’intègre très vite car on est tous seul et on est vite devenu une famille entre volontaires, j’ai gardé encore beaucoup d’amis de cette expérience. Tous les week-ends, on partait ensemble visiter les grandes villes d’Angleterre. »
Des conseils à transmettre ?
« Foncez ! Il ne faut pas trop penser au fait que ça fait peur. Mais il faut aussi s’écouter, ce n’est pas fait pour tout le monde. Les étudiants ont souvent la pression sociale de voyager, mais il ne faut pas se forcer car c’est censé être un des plus beaux moments de notre vie ! Il faut s’écouter et surtout partir avec des organisations fiables. Je retiens beaucoup de positif et de bons moments avec mes amis. Pendant une année on met toute sa vie en pause, c’est comme si j’avais vécu 11 mois dans un pays hors du temps. Et même si parfois c’est dur de vivre loin de sa famille, j’ai pris en maturité car on est seul dans un autre pays et j’ai appris à m’affirmer. »
Le retour dans la vie étudiante
« Il faut bien anticiper le retour aux études car c’est difficile de reprendre un rythme une fois qu’on a tout quitté. Au début, j’avais des difficultés à me remettre au travail. Suite à cette expérience, je vise désormais un master de Neuropsychologie. »