Des ouvrages de protection respectant la biodiversité et les attentes sociétales.
Étude comparative d’un linéaire côtier par des enrochements artificiels ou naturels à travers des approches sociétales, de biodiversité et d’ingénierie.
Partout dans le monde, les zones côtières se parent de digues et de jetées pour faire face aux phénomènes de submersion marine. Ces constructions, faites le plus souvent de béton et d’enrochements artificiels, ont un impact sur la biodiversité, mais aussi sur le paysage.
Face au changement climatique et à l’élévation du niveau des mers, la solution à long terme pour protéger les zones côtières ne peut se résumer à une réponse d’ingénierie seule, mais doit également intégrer des approches environnementales et sociétales.
C’est ce que propose le laboratoire Morphodynamique continentale & côtière (UMR 6143 UNICAEN-université de Rouen Normandie-CNRS) avec le projet CHERLOC, financé sur fonds FEDER. « L’enjeu du projet CHERLOC est de prendre en considération la biodiversité marine et les attentes sociétales dans l’approche technique des projets côtiers, et ce dès les premières réflexions », souligne Dominique Mouazé, responsable scientifique et maître de conférences en génie côtier (sciences de la terre).
Le projet se concentrera sur deux sites pilotes en Normandie, à Cherbourg et à Ouistreham. Deux types de blocs artificiels seront intégrés à des digues existantes : l’expérimentation menée dans le cadre de CHERLOC permettra de déterminer le potentiel de ces blocs en matière de protection côtière et en tant que support de biodiversité marine.
CHERLOC associe deux autres laboratoires de recherche de l’université de Caen Normandie : BOREA (FRE 2030) pour son expertise sur les écosystèmes côtiers, et le CERREV (EA 2132), pour l’évaluation de l’acceptabilité sociale de ces infrastructures. Il s’agira ainsi de mieux cerner les réactions comportementales, sociales et psychosociales devant la proposition de blocs de protection des sites littoraux de la Région. Le projet associe également l’ESITC Caen, une entreprise régionale de travaux maritimes (MARC SA), et un bureau d’étude et de recherche (ARTELIA).
À terme, le projet CHERLOC permettra d’émettre des recommandations pour favoriser la mise en place de solutions durables.
Le projet CHERLOC bénéficie d’un soutien financier à hauteur de 50% par la Région Normandie (fonds FEDER) et l’Union Européenne.
Essais dans le canal à houle de l’ESITC Caen, un équipement capable de simuler l’énergie des vagues.
