MONSIEUR,
Puisque dans le mesme temps que vous avez bien voulu exposer les sujets de vos plaintes à Messieurs les Curateurs de l’Academie, et à Messieurs les Consuls de la Ville de Leyde, vous m’avez aussi fait l’honneur de m’écrire, i’ay crû que pour répondre à votre attente, il estoit de mon devoir d’accompagner leurs Lettres publiques, des miennes. Et ie me suis acquitté d’autant plus volontiers de cette partie de mon devoir, que i’ay reconnu que vous aviez quelque confiance en moy, et en ma recommandation ; Non que pour cela ie veüille me vanter que le soin que i’ay apporté en cette affaire, vous ait en aucune façon esté utile : Car ce n’est qu’à vous seul, et à l’équité de Messieurs les Curateurs et de Messieurs les Consuls, que vous devez attribuer ce dont vostre courtoisie me vouloit aussi estre redevable.) Mais pource que ie vois par là que ie puis avoir quelque esperance de pouvoir vous rendre service quand l’occasion s’en presentera : C’est pourquoy ie prie Dieu qu’il vous conserve tousiours en bonne santé.