ARTICLE XXX.
Que l’ame est unie à toutes les parties
du corps conjointement.
Mais pour entendre plus parfaitement toutes ces choses, il est besoin de sçavoir, que l’ame est veritablement jointe à tout le corps, et qu’on ne peut pas proprement dire qu’elle soit en quelcune de ses parties, à l’exclusion Le Gras, p. 44
Image haute résolution sur Gallica des autres, à cause qu’il est un, et en quelque façon indivisible, à raison de la disposition de ses organes, qui se raportent tellement tous l’un à l’autre, que lors que quelcun d’eux est osté, cela rend tout le corps defectueux : Et à cause qu’elle est d’une nature qui n’a aucun raport à l’estenduë, ny aux dimensions, ou autres proprietez de la matiere, dont le corps est composé ; mais seulement à tout l’assemblage de ses organes. Comme il paroist, de ce qu’on ne sçauroit aucunement concevoir la moitié ou le tiers d’une ame, ny quelle estenduë elle occupe ; et qu’elle ne devient point plus petite de ce qu’on retranche quelque partie du corps, mais qu’elle s’en separe entierement lors qu’on dissout l’assemblage de ses organes.