ARTICLE CIX.
En la Ioye.
Il est aussi quelquefois arrivé au commencement de nostre vie, que le sang contenu dans les veines Le Gras, p. 146
Image haute résolution sur Gallica estoit un aliment assez convenable pour entretenir la chaleur du cœur, et qu’elles en contenoient en telle quantité, qu’il n’avoit point besoin de tirer aucune nourriture d’ailleurs. Ce qui a excité en l’ame la Passion de la Ioye ; et a fait en mesme temps que les orifices du cœur se sont plus ouverts que de coustume ; et que les esprits coulans abondamment du cerveau, non seulement dans les nerfs qui servent à ouvrir ces orifices, mais aussi generalement en tous les autres qui poussent le sang des veines vers le cœur, empeschent qu’il n’y en viene de nouveau du foye, de la rate, des intestins et de l’estomac. C’est pourquoy ces mesmes mouvemens accompagnent la Ioye.