ARTICLE CXXXIV.
Pourquoy quelques enfans palissent, au
lieu de pleurer.

Toutefois il y en a quelques uns qui palissent, au lieu de pleurer, quand ils sont faschez : ce qui peut tesmoigner en eux un jugement, et un courage extraordinaire ; à sçavoir lors que cela vient de ce qu’ils considerent la grandeur du mal, et se preparent à une forte resistance, en mesme façon que ceux qui sont plus âgez. Mais c’est plus ordinairement une marque de mauvais naturel : à sçavoir lors que cela vient de ce qu’ils sont enclins à la Haine, ou à la Peur ; car ce sont des passions qui diminuent la matiere des larmes. Et on voit au contraire que ceux qui Le Gras, p. 178
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pleurent fort aysement, sont enclins à l’Amour, et à la Pitié.