Camusat – Le Petit, p. 393
Image haute résolution sur Gallica AVERTISSEMENT DV TRADVCTEVR,
Touchant les cinquièmes Objections faites par Monsieur Gassendy. Gassendi, Pierre
N’ayant entrepris la traduction des Meditations de Monsieur Des-Cartes pour autre dessein que celuy de me satisfaire moy-mesme, et me rendre plus maistre de la doctrine qu’elles contiennent, le fruit que i’en ay tiré me donna enuie de poursuiure celle de tout le reste du liure ; Et sur le point que i’en estois aux quatriémes Objections, ayant communiqué tout mon trauail au R. P. Mersenne
Image haute résolution sur Gallica France il y a quelque temps, ie receu de luy vn mot de compliment, auec vne priere de vouloir continuer mon ouurage, dans le dessein qu’il auoit de vouloir joindre ma version des objections et de leur réponse à la traduction fidele et excellente de ses Meditations, dont vn Seigneur de tres-grande consideration luy auoit fait present ; Et pour me donner plus de courage en m’épargnant la peine, il me pria d’obmettre les cinquiémes objections, que des raisons particulieres l’obligeoient lors de detacher de l’edition nouuelle qu’il vouloit faire de ses Meditations en AT IX-1, 201 François ; ainsi que l’auertissement qu’il a fait mettre icy en leur place le peut témoigner. Mais depuis ayant consideré que ces objections partoient de la plume d’vn homme qui est en reputation d’vn tres-grand sçauoir, i’ay pensé qu’il estoit à propos qu’elles fussent veuës d’vn chacun, et ay trouué bon de les traduire, de peur qu’on ne pensast que ç’a esté faute d’y auoir pû répondre que Monsieur Des-Cartes a voulu qu’on les ait obmises ; outre que c’eust esté priuer le Lecteur de la plus grande partie du liure, et ne luy presenter qu’vne version imparfaite. I’auouë neantmoins que c’est celle qui m’a donné le plus de peine, parce que desirant adoucir beaucoup de choses qui pouront sembler rudes en nostre langue, que la libre façon de Camusat – Le Petit, p. 395
Image haute résolution sur Gallica parler des Philosophes admet sans scrupule dans le Latin, ie me suis au commencement beaucoup trauaillé ; Mais depuis cette entreprise m’ayant semblé d’vne trop longue suite, et ne voulant pas si long-temps forcer mon esprit, et d’ailleurs craignant de corrompre le sens de beaucoup de lieux pensant en oster la rudesse, et les accommoder à la ciuilité Françoise, ie me suis astraint autant que i’ay pû, et que le discours me l’a pû permettre, à traduire simplement les choses comme elles sont ; me remettant à la docilité du Lecteur de iuger benignement des choses ; estant d’ailleurs assuré que ceux qui comme moy ont cét aduantage de connoistre ces Messieurs, ne pouront croire que des personnes si bien instruittes ayent esté capables d’aucune animosité : En tout cas si en cela il y a quelque faute, c’est à moy seul à qui elle doit estre imputée, ayant esté auoüé de l’vn et de l’autre de reformer toutes choses comme ie le trouuerois à propos. Et pour payer le Lecteur de la peine qu’il aura euë à lire vne si mauuaise traduction qu’est la mienne, ie luy feray part d’vne lettre que Monsieur Des-Cartes m’a fait l’honneur de m’escrire, sur le sujet d’vn petit recueil des principales difficultez que quelques-vns de mes amis auoient soigneusement Camusat – Le Petit, p. 396
Image haute résolution sur Gallica extraites du liure des instances de Monsieur Gassendy