Réponse.

Aucune chose de celles que nous attribuons à DIEV ne peut venir des obiets exterieurs, comme d’vne cause exemplaire : Car il n’y a rien en Dieu de semblable aux choses exterieures, c’est à dire aux choses corporelles. Or il est manifeste que tout ce que nous conceuons estre en DIEV de dissemblable aux choses exterieures, ne peut venir en nostre pensée par l’entremise de ces mesmes choses, mais seulement par celle de la cause de cette diuersité, c’est à dire de Dieu.

Et ie demande icy de quelle façon ce philosophe tire l’intellection de Dieu des choses exterieures : Camusat – Le Petit, p. 245
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car pour moy i’explique aisement quelle est l’jdée que l’en ay, en disant que, par le mot d’jdée i’entens tout ce qui est la forme de quelque perception ; Car qui est celuy qui conçoit quelque chose, qui ne s’en aperçoiue ; et partant qui n’ait cette forme ou jdée de l’intellection, laquelle étendant à l’infini, il forme l’jdée de l’intellection diuine, et ainsi des autres attributs de Dieu.

AT IX-1, 147 Mais d’autant que ie me suis serui de l’jdée de Dieu qui est en nous, pour démontrer son existence, et que dans cette jdée vne puissance si immense est contenuë, que nous conceuons qu’il repugne, (s’il est vray que Dieu existe) que quelque autre chose que luy existe, si elle n’a esté creée par luy, il suit clairement de ce que son existence a esté démontrée, qu’il a esté aussi démontré que tout ce monde, c’est à dire, toutes les autres choses differentes de Dieu qui existent, ont esté creées par luy.

Enfin lorsque ie dis que quelque idée est née auec nous, ou qu’elle est naturellement emprainte en nos ames, ie n’entens pas qu’elle se presente toûjours à nostre pensée, car ainsi il n’y en auroit aucune, mais seulement que nous auons en nous mesmes la faculté de la produire.