Réponse.
Les raisons de douter qui sont icy receuës pour vrayes par ce Philosophe, n’ont esté proposées par moy que comme vray-semblables : Et ie m’en suis seruy, non pour les débiter comme nouuelles, mais en partie pour preparer les esprits des Lecteurs à considerer les choses intellectuelles, et les distinguer des corporelles, à quoy elles m’ont tousiours semblé tres-necessaires ; en partie pour y répondre dans les Meditations suiuantes, et en partie aussi pour faire voir combien les veritez que ie propose en suite sont fermes et assurées, puis qu’elles ne peuuent estre ébranlées par des doutes si generaux, et si extraordinaires. Et ce n’a point esté pour acquerir de AT IX-1, 134 la gloire que ie les ay raportées ; mais ie pense n’auoir pas esté moins obligé de les expliquer, qu’vn Medecin de décrire la maladie dont il a entrepris d’enseigner la cure.