En ce 29 novembre 2022, l’amphithéâtre Pierre Daure était rempli à craquer. En cause : la projection de Reste un peu, le nouveau film de Gad Elmaleh. Cette projection, organisée par le cinéma Lux avec le soutien du SUAC, était suivie d’une rencontre avec l’acteur et réalisateur.
Le synopsis : Après quelques années passées aux États-Unis, Gad Elmaleh rentre en France… pour retrouver ses proches, oui, mais pas seulement : il rentre pour se convertir au catholicisme. Cette conversion crée des tensions, sa famille étant très attachée à la religion juive. Gad Elmaleh va devoir composer entre son amour pour la Vierge Marie et son amour pour ses parents.
L’humoriste, qui s’est fait connaître pour ses spectacles de stand-up, passe derrière la caméra : le film est décrit par Gautier Labrusse, directeur du cinéma Lux, comme la “rencontre entre Gad Elmaleh et le cinéma d’essai”. Images d’archives, plans séquences, voix off, bande originale composée par Ibrahim Maalouf… Gad Elmaleh signe une comédie familiale et personnelle.
Le sujet est sensible : la religion et, plus précisément, la conversion à une autre religion. Inspiré de la vie de son réalisateur, le film semble autobiographique. Alors, fiction ou réalité ? Lors de la rencontre, Gad Elmaleh a distingué “les films que l’on a envie de faire et les films que l’on a besoin de faire”. En l’occurrence, il explique qu’il a été réalisé très rapidement et que la forme s’est imposée à lui. Afin d’être “au plus proche de la vérité”, il a engagé ses parents et sa sœur, qui jouent leur propre rôle.
L’idée derrière ce film était de parler d’un “sujet qui crispe”, selon Gad Elmaleh. S’inspirer de sa vie personnelle pour s’attaquer à un thème aussi controversé est un pari risqué mais l’acteur, toujours “bouleversé” face à la notion de conversion religieuse, affirme n’avoir pu faire autrement : il se devait d’en parler. Il explique également que l’œuvre est un hommage à Jean-Marie Lustiger, ancien cardinal archevêque de Paris : à travers ce film, Gad Elmaleh a voulu montrer que nous sommes tous des “frères en humanité” et que les différentes religions peuvent en apprendre beaucoup les unes des autres. La musique du film est un exemple parfait de ce mélange des religions dont parle le réalisateur, puisqu’Ibrahim Maalouf parvient à transmettre un sentiment d’union et de fraternité à travers l’authenticité de ses compositions.
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