À l’occasion de la semaine de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, du 25 mars au 25 mai, le campus 1 de l’université de Caen Normandie se pare de l’exposition en plein air : “Rêves en exil”.
Née de la collaboration entre les étudiants et étudiantes du DU Passerelle étudiant en exil (DUPEX) du Carré international et le photographe Erdinç Yücel, ancien étudiant du Carré international. L’exposition nous invite à découvrir leurs rêves, leurs motivations et leurs ambitions pour l’avenir.
L’exil est un concept souvent associé aux guerres, à la violence, aux prisons. Si l’on regarde depuis la Turquie d’où je viens, il serait presque impossible de penser à la littérature turque ou à la poésie sans l’exil et les prisons. Des politiciens, des artistes, des scientifiques… Il pourrait me falloir des pages entières rien que pour énumérer les noms de ceux qui ont subi l’exil. Pourrions-nous imaginer une physique sans Einstein, une psychologie sans Freud aujourd’hui ? Tous les deux sont morts en exil. Ils ont changé le monde mais il reste encore des choses qui ne changent pas – les guerres, les massacres, les dictatures, les prisons etc.
Erdinç Yücel
Avec le projet “Rêves en exil”, les étudiants en exil racontent leurs propres rêves. Mon rôle se limitait à figer un moment spécifique. Nous nous sommes habitués aux photos, nous les regardons et passons. Cette exposition a pour objectif d’attirer l’attention sur ces personnes en exil qui passent chaque jour à côté de nous, elles font partie de nous, ce sont de vraies personnes qui respirent et qui rêvent.
17 portraits, 17 histoires uniques
Capturées dans les lieux préférés des étudiants au sein de l’université. Ramy, Nawedullah ou Deniz, tous ont fui leur pays d’origine et trouvé à Caen un nouveau souffle, un espace de reconstruction et d’espoir. Le Phénix, symbole de l’université, résonne avec la force de ces étudiants et étudiantes.
Il représente pour moi de ne pas abandonner et d’aller vers l’avenir, n’importe où.
Ramy