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1 Grande initiale également dans B : A son fiz fut grans anemis ; 1568-1570 absents dans B.
2 A : Louis ; B : Le rey de france loys.
3 seret a aconter Com il.
4 les max ; fet li a.
5 A : quil oceist ; B : Au rey ; quil locisist Ou les sillast ou destrusist.
6 1581-1582 absents dans B.
7 Mes ; li fu ; Par grans enginz et en portez.
8 le roy ; tout art.
9 1587-1588 absents dans B.
10 Mes por neient.
11 mes emballie.
12 Lor le guerroie ; Cil se desfent.
13 li so (? mot effacé) Mes damedeu.
14 Grande initiale également dans B : De latre part le quens tebaut.
15 A : louis ; B : De la tierce ses anemis En latre part le rei lois.
16 Li quens ; e esmoueit.
17 A : ceiert enus ; B : si oncle de saint liz Le guerreot mes sert en uinz.
18 A : Pa le conseil ; B : entre prins ; Par le conseil.
19 1607-1608 absents dans B.
20 A envoie isnelement Au rey herout vn sen.
21 En danemarche ou i maint De guerre a lui forment se plaint.
22 1613-1614 absents dans B.
23 Herout i vint o bien ; ni ot demorent.
24 Grande initiale absente dans B : Le roy de france o ost banie Esteit entre en normendie.
25 Quau pallement.
26 eu pallement.
27 Dez et ; Le rei meimes y fut prins.
28 A : for de ; B : Einz quil iessist hors de ; li baron.
29 pez dor en auant Tendront mes.
30 Par en somet ; Quanque challes ; dona.
31 ront il en serment Que le defendra.
32 Assez ; le rey ; son fiz por li rena.
33 Des couenanz ; Einces.
34 1637-1640 réduits à deux vers dans B : O son franc hom li quens richart Proz et hardiz comme lebart.
35 le rey ; Jeunes acez et si creiet.
36 Mauues ; le mal meteit.
37 O ses ; En vay a le li dus franceys.
38 A : cruement ; B : cruelment ; O fer o feu.
39 Par boys ; par champaigne ; 1650 absent dans B.
40 fet.
41 1653-1654 absents dans B : Glayue de gent ses homes font Par toz les lieus ou onques vont.
42 continuez : mortiex.
43 uoudrent ; Li rey.
44 au duc fet ; Que o Lohier cest.
45 mot ; Onc por nul deus leit otriee.
46 sans.
47 pez ; fete ; li dus au rey sa fete.
48 empez ses homes ; grans dons.
49 Touz ceus quil afet bautiser ; aleus ; repeirer.
50 qui amoient La ley paine et conteneient.
51 Par me ; hors ; Les en voie.
52 Por furent la en voiez ; mes.
53 Franceys par ieus ; Ne essillez ne deuiez.
54 amot amee ; fut finee.
55 A son pouer dex hennora ; toriors ama.
56 Les perecous ; Amonestot en.
57 Et as prodes homes ; Que mieuz feist quil na ueit feit.
58 Les ygleses arestorees.
59 comenca : amellora.
60 Grande initiale dans B : Entre les autres vne en out ; ceur ; amot.
61 A : La seint Michiel . ou ; B : estet ; celle du mont La saint michel ou.
62 mout par ert ; Sert herbergiez cil.
63 certainement.
64 Cel yglese ; Et con.
65 A : el pais la (ponctuation ?) clers esteient Riches daueir . qui se faseient ; B : eu pais la clers esteient Riches dauer qui se feseient.
66 Deu mont ; apeler ; erent auener.
67 1707-1708 absents dans B.
68 A : deduient : aueient ; B : A lor eise se deduient Quer grans rentes en auoient.
69 Es poures ; feseient Por eus li glese. et il auoient.
70 Toutes ; si parteient ; entre eus.
71 A : les aloent ; B : Comme bourgeis les aloient ; les reueient.
72 A : uielment ; B : Vileinement les meinteneient Et cil vilement se teneient.
73 Grande initiale absente dans B : li quens sont ; A meruelles.
74 Il regarda et dist pour veir ; etre vodreit.
75 Autre.
76 Por neent ; neent.
77 ressout ; a mande : et a semble.
78 Proie ; docement : regulierement.
79 o preiere ; o menace A checun a dit quil.
80 A : quani qua ; B : Mes quanqua dit ert neent ; nen font neent.
81 A : Por preire ; B : Ne por preiere ; nul deus.
82 ententis sont Chacer eu bois les uns en vont.
83 aloient ; La ou la sauoient plainere.
84 Boire ; autre chose De quei suiuir nul nesalose.
85 1743-1744 absents dans B.
86 Grande initiale absente dans B : Li dus richart marri en fut A merueilles par le desplaist.
87 damedeu Norent por li point.
88 A : Quel merueille sen est marriz (ponctuation) ; B : Ainces lont deu tot deguerpi A meruelles ce nest marri.
89 li gentil duc ; si mauuese.
90 larceuesque ; Tout son.
91 li adit.
92 Raul ot non hons bien vallant ; assez et molt puissant.
93 eus dous les treit ; feit il ; veit.
94 michel ; cil seruent a en viz.
95 Por mei ; En pensey ; metre.
96 A : Loiez le uos a faire eissi (ponctuation) ; B : Loez le uos afere eissi ; Li arceuesque.
97 par foy ; raol.
98 plera Celle chose ce eissi va.
99 Proie ; De ce quil ait en quis partot.
100 et qua uer deit A fere ce quil vodreit.
101 sorent ; Que li dus ert o eus mellez.
102 De liglese ont tout hors gete.
103 Ce que checun auer ; A tres torne au miex quil pout.
104 ont liurez Les aurnemens que non.
105 1785-1786 absents dans B.
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1 jeis : enclise de je + les. Cf. v. 2565 je es (où le e s’élide).
2 Cf. Dudon de Saint-Quentin, De moribus et actis…, livre IV, § 75, p. 230-231. Cf. aussi Pierre Bouet, « Richard Ier (935-996) duc de Normandie », Annales du Patrimoine de Fécamp, n° 8, 2001, p. 8-10 : « En 943, après l’assassinat de son père par les hommes du comte de Flandre, Arnoul, Richard fut emmené à Laon par le roi Louis d’Outre-Mer, son suzerain, qui voulait en assurer la garde et le former aux obligations de sa charge : mais le roi avait, semble-t-il, l’intention de récupérer le duché en éliminant le jeune duc… ».
3 À la forme réfléchie, embler, du latin involare, « voler, dérober » a, le sens de « se dérober, s’esquiver » (FEW IV, 804 b-805 a).
4 Engien, latin ingenium : « habileté, adresse ».
5 Pour le conflit entre Richard Ier et le comte de Chartres, Thibaud le Tricheur, second époux de Liégarde, veuve de Guillaume Longue Épée, voir François Neveux, La Normandie des ducs aux rois…, p. 48-51. Le récit fait par Guillaume de Saint-Pair est conforme à celui de Dudon de Saint-Quentin : Thibaud entendait soulever une vaste coalition bretonne, française et allemande contre la Normandie.
6 Cf. Dudon de Saint-Quentin, De moribus et actis…, livre IV, § 70, p. 225 : Bernardum, principem Northmannici exercitus… et § 77, p. 233, Bernardum Rotomagensem.
7 Cf. Pierre Bouet, « Richard Ier (935-996), duc de Normandie », p. 9-10 : « Face à une coalition française réunissant le roi Louis IV, le comte Arnoul de Flandre et le duc Hugues le Grand, les Normands, conscients du danger et privés de tout secours, firent appel à un « roi des Danois », nommé Hagrold, vraisemblablement un chef viking installé depuis peu dans le Cotentin ou le Bessin ».
8 Banni : dérivé de ban (du francique *ban, « loi dont la non-observance entraîne une peine »), qui « dénommait ou le territoire soumis à la juridiction seigneuriale ou toutes sortes de proclamations publiques émanant de cette autorité », dont les convocations de troupes militaires (Nelly Andrieux-Reix, Ancien français, fiches de vocabulaire, Paris, PUF, 1987, p. 25).
9 Franc, du germanique frank (« du peuple franc »), signifie « noble » ou « libre ». Rappelons que Rollon, selon le récit de Dudon de Saint-Quentin est devenu en 911 le vassal du roi, tout en recevant sa terre non pas en fief, mais en pleine propriété (in alodo et in fundo), avec la liberté de la léguer à ses héritiers, qui devaient « jouir de la quasi-totalité des droits régaliens sur la Normandie ». (François Neveux, La Normandie des ducs aux rois…, p. 23-24).
10 Dans jouvre, adjectif issu du latin tardif jŏ́venis (classique jū́venis), « jeune » (ancien français juene), le ou de la voyelle initiale implique un amuissement précoce (avant le IVe siècle) du e pénultième atone, provoquant l’entrave du o accentué et empêchant sa diphtongaison en [úo] au IVe siècle, ultérieurement [úe]. La substitution d’un r au n dans la finale jouvne est comparable à ce qui s’est produit dans pámpĭnu > pampne > pampre ; cóphĭnu > cofne > coffre. Cf. v. 65 Estienvre.
11 Comte et duc désignent Richard. Cf. François Neveux, La Normandie des ducs aux rois…, p. 14 : « Le prince qui gouvernait la Normandie était d’abord comte de Rouen. Il s’intitula ensuite marquis, puis duc, en 1015 pour la première fois ». Marchis, au v. 2427, désigne Guillaume Longue Épée.
12 Essilier : cf. v. 1396, 1403, 1513, 1580, 1653, 1680 ; contree : « terre, pays plus ou moins étendu et présentant une réelle unité géographique, économique, humaine ou politique » (TLF VI, 85 b, contrée et FEW II, 2, 1111 a, contra « vis à vis ») : « le pays qui est situé le plus près (de celui qui regarde ») ; cf. v. 2398 et 2516.
13 Aleuz, du francique al-ôd « propriété complète » : « domaine héréditaire, conservé en toute propriété, sans obligation de redevance », par opposition aux fiefs.
14 En Espagne.
15 Perechous, « paresseux », du latin pigritiósus, présente la palatalisation incomplète en [∫], graphié ch, d’un [k] suivi d’un e ou d’un i, ou d’un t suivi d’un yod, phénomène phonétique normano-picard ; et la diphtongaison incomplète en [u], graphié ou, d’un o fermé accentué et libre du latin, phénomène attesté dans les parlers de l’Ouest d’oïl. L’adjectif pereços et le substantif perece ont subi en moyen français l’influence ouvrante du r sur le e qui le précédait (comme dans escherpe devenu écharpe ou herde, du germanique *herda, devenu harde) d’où le français moderne paresseux, paresse.
16 Cf. Véronique Gazeau, « Abbayes bénédictines et abbés dans la Normandie ducale », Bulletin de l’OUEN, n° 10, juin 2000, p. 11 : « Quel que soit le type de clercs qui vécurent au Mont Saint-Michel avant l’introduction des bénédictins en 966, la vie religieuse s’y est maintenue » ; et dom Jacques Hourlier, « Le Mont Saint-Michel avant 966 », in Millénaire monastique du Mont Saint-Michel, t. I, Histoire et vie monastique, dom Jean Laporte (dir.), Paris, P. Lethielleux, 1966, p. 14-28 : « Elle [l’Introductio monachorum] se fera un devoir, le genre l’exige, de noircir ceux qui ont dû céder la place aux « bénédictins », aux « moines ». À sa suite, on qualifiera de chanoines les anciens religieux… ».
17 Au substantif bouvier « meneur de bœufs » s’attache une connotation péjorative, un autre sens du terme étant « être vulgaire ». Aloent dans A, aloient dans B, est l’imparfait du verbe aloer, « louer », « engager » (latin *allocáre) ; nous avons restitué dans le texte la forme de l’Ouest de ce verbe du premier groupe, alooent, attendue sur le plan morphologique et sur celui de la métrique. Comparer avec le v. 1709 où deduient est mis pour deduieient.
18 L’auteur fustige à la fois le comportement des chanoines et celui des clercs qui acceptent contre de l’argent d’accomplir à leur place leurs devoirs religieux.
19 Plenier, « complet, entier », a souvent une valeur presque superlative : « violent, vaste, complet, absolu » ; plenier de signifie « rempli de…, abondant en… », d’où l’emploi de plenier dans le passage : « plein (de poissons) ».
20 Hugues, archevêque de Rouen, 942 (ou 943)-989.
21 Raoul d’Ivry, frère de Richard Ier.
22 Acointe, du latin populaire *accognitum, de accognoscere, « reconnaître » : « ami », « familier ».
23 Cf. sur ce point dom Jacques Hourlier, « Le Mont Saint-Michel avant 966 », p. 27.