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1 Grande majuscule initiale également dans B : Oy auez comfetement Saint aubert.
2 et selees ; 2536 absent dans B.
3 apres ; Icelle.
4 i sunt il vraement.
5 Deu paile iot ; lesse ; deu marbre sus qui sestut.
6 Larchangres ; lonc temps.
7 saintiz ; aubert est desfoiz.
8 A : il fussent ; B : De dens ; ot uns chanoines ; Einz que i fussent mis li moines.
9 A ceux qui erent.
10 Si aucun deus vit onques trere : affere.
11 saint aubert ; deist.
12 Respondent onc ne veimes ; 2556 absent dans B.
13 onques ; treire.
14 Nos meimes ; sauon Nemes eissi com nos lauon.
15 Oy conter par mainte foy Des anceisors ice creiez.
16 Par foy ; prins ; veir.
17 A : ie es ; B : Se meist dex ; ges verrei Mon escientre ; morrei.
18 A : uos gart detorbier ; B : ruous uodreie ; dex ; de destorbier.
19 soufrissez que les ; de la chace les treisse.
20 que se repost Et ; veir ost.
21 A : porrent ; B : Li saintuere et descourir ; porreit.
22 A : desloient ; B : Com ; li desloouent Et deu lesser ; donouent.
23 toriors en esperneit De veir ce que diseit.
24 Les vers présentés en italique sont la version du manuscrit B, le passage étant absent de A.
25 Treis prines ieune a.
26 desrein ; selebree.
27 Cil qui leuirent ; li puls hardiz.
28 sil li lasist.
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1 Estut : passé simple du verbe ester « se tenir debout » (latin stare, de même sens).
2 Allusion au Liber de apparitione sancti Michaelis in Monte Gargano, Lectio VII : « Non est, inquit, vobis opus hanc quam aedificavi dedicare basilicam. Ipse enim qui condidi etiam dedicavi » : « Point n’est besoin pour vous de dédicacer ce sanctuaire que j’ai bâti. En effet, c’est moi qui l’ai fondé, et c’est moi aussi qui l’ai dédicacé » (texte établi et traduit par Pierre Bouet et Olivier Desbordes (éd.), Chroniques latines du Mont Saint-Michel (IXe-XIIe siècle), Caen – Avranches, Presses universitaires de Caen – Scriptorial d’Avranches (Fontes et paginae – Les manuscrits du Mont Saint-Michel : textes fondateurs ; 1), 2009, p. 132-133). Cf. supra v. 661-666 et 679-684.
3 Seintiz ou saintiz : participe passé de saintir « devenir saint », en emploi neutre ; « mettre au nombre des saints, canoniser, sanctifier » en emploi transitif (FEW XI, 150 b, sanctus).
4 Transposition du premier et du plus ancien récit des miracles de saint Michel, le texte est situé par Guillaume de Saint-Pair à l’époque des « chanoines », avant 966.
5 La formule Si m’aï(s)t Diex (graphie pour Dieus) permet d’affirmer la véracité d’une assertion qui la précède. Elle signifie « et qu’ainsi Dieu me vienne en aide », c’est-à-dire « aussi vrai que je demande l’aide de Dieu » et suppose l’entière sincérité de celui qui l’emploie : dans le cas contraire, le châtiment divin serait immédiat.
6 Que Dez vos gard de destorbier : l’ouverture d’une phrase au subjonctif de souhait par la particule que est très rare, en ancien français. Nous avons considéré qu’il s’agissait d’un que conjonctif annonçant la complétive et répété après la phrase en incise. Cf. Olivier Soutet, Études d’ancien et de moyen français, Paris, PUF, 1992 : « Le mot que », p. 58-92 et particulièrement p. 64-65, 68 et 81-82.
7 Desloient dans A, qui rime avec donnoient, est à corriger en deslooient, pour des raisons de morphologie (c’est l’imparfait du verbe desloer) et de métrique (la forme dissyllabique desloent ne permet pas au vers d’être un octosyllabe régulier). On peut lui préférer la leçon de B desloouent : donouent, qui présente des formes d’imparfait du 1er groupe de l’Ouest d’oïl bien attestées dans d’autres passages de A (v. 2631-2632, terminout : entrout ; v. 2671 quidout ; v. 2674-2675 preiout : tornout).
8 Cum plus… plus… exprime la variation proportionnelle.
9 Sout peut être le passé simple de soloir, « comme il en avait l’habitude », ou de savoir : « comme il savait le faire ».
10 Cf. Godefroy X, 572 revestir : « couvrir d’un vêtement spécial ; en parlant d’ecclésiastiques, de personnages attachés au service d’une église : mettre sur soi les vêtements propres à tel ou tel office ».
11 Fiertre, fierte, ici firte : « châsse », « reliquaire », latin feretrum « brancard ».