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1 Grande majuscule également dans B : Oncor ueil en cest romanz Mostrer miracle beaus et granz.
2 Labbes menart ; gouernout.
3 A : lentent ; B : Ensenble sont ; A la roche com ien tent.
4 la saint michel Mes ; deu ciel.
5 asemble Mes ie sei.
6 ie fut pas ; Ce ; asemblez.
7 Len de mein ; vendront.
8 Illeuc meimes ou en sont : acheueront.
9 A : conuenent ; B : Mes ; les coueneit donc deceurer.
10 A : suiet ; B : Labbe ; asabeie Lieuesque neu suit mie.
11 Ainces sen veit a se euesque De partiz sont touz dous du lieu.
12 Icest ; oez ; homs ; leitrez.
13 Les moines ; toriors ama ; uesqut et ennora.
14 Es iors ; donout : en veiout.
15 Souente foiz ; enor.
16 A : faisent ; B : En caresme ; feseit ; autre temps.
17 lessa por de amor Neeent por nulle.
18 ces matines ot chantees Li euesque.
19 Aurenches enz eu mostier : cochier.
20 2947-2948 absents dans B.
21 e le mostier ; li feu.
22 toutes ; volent ce.
23 A : chaient de cesz ; B : Les estenceles et les ; chaient de ces mesons.
24 des si quau mont ; vont.
25 A ceux.
26 Aucuns dient quil le ; Lautre dient que non feseient.
27 Li bons homes veu lont A mien esper ; nont.
28 A : commencha (h souligné) Ilcel ; B : En nelepas ; commenca Icel.
29 Ycel seruise ; A ceux ; mors nouiaument.
30 cuideit por vrite ; ars.
31 ceux ; eu mont : ont.
32 monte.
33 Au mont ; Ceux ; cuide ; trouer.
34 les mors en seuelir Et en apres fere enfoyr.
35 Apres ; Labbe menart.
36 O de ces moines hors deu mont Au parlement de ier reuont.
37 reperer.
38 chanter : celebrer.
39 A : la greuei ; B : En mi la greue pres deu mont : ont.
40 Norgout ; Demandent li.
41 O deueit etre lasemblee.
42 cesteit.
43 Neis ice conte ; veu ot ; feit.
44 A : ueier ; B : En labeie ne eu mont Nenil veir sire labbe respont (2997-2998 inversés).
45 Que icel feu que ot veu.
46 Nul autre ; For saint michel qui viseta.
47 A : Le mont . si gliese . et sa meison ; B : et li autre ; Le mont siglese et sa meson.
48 A icele nuit vraiemen.
49 de mostrot ; mot ot angres amenei.
50 y rest venuz Meintes foiz.
51 entor isont la gent Qui lont veue.
52 Nest guieres an veue.
53 esprins.
54 les chemins.
55 Qui trestoz vellent ; saint michel verront.
56 3021-3022 absents dans B.
57 Ceur peut etre ce ; Cil quil la ueit que paradis.
58 ert trestot abandonez ; est tresspassez .
59 einz que mor seie ; 3027-3028 absents dans A.
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1 Norgot : évêque d’Avranches de 990 à 1017, pendant les abbatiats de Mainard Ier (965-991), Mainard II (991-1009) et Hildebert Ier (1009-1017). Pierre Bouet et Monique Dosdat, « Les évêques normands de 985 à 1150 », in Pierre Bouet et François Neveux (dir.), Les évêques normands du XIe siècle [actes du colloque de Cerisy-la-Salle, 1993], Caen, Presses universitaires de Caen, 1995, p. 19-37, précisent qu’« on sait peu de choses sur cet évêque d’Avranches, qui rétablit l’autorité épiscopale après la longue vacance due aux troubles des Vikings. Vers 1017, il se démit de sa charge pour se faire moine au Mont Saint-Michel » (p. 22).
2 Donc (v. 2910), idonc (v. 2999) : « alors » (croisement du latin tunc « alors » et dumque « allons »).
3 Allusion au texte des Miracula sancti Michaelis IV, 2 : … ad locum qui nunc etiam Rupis dicitur, collocuturi, ut diximus, convenerunt… ; le lieu-dit La Roche Torin, commune de Courtils, canton de Ducey, Manche, est actuellement une excroissance de terre située dans la baie sur le bord de la Sélune, à environ 6 kilomètres à vol d’oiseau de chacun des deux points à joindre. Cette rencontre a lieu la veille de la Saint-Michel, c’est-à-dire le 28 septembre.
4 A l’avesprant : « à la tombée du jour », sur vespre, du latin vesper, « soir » ; cf. v. 2687 en l’aserant, et notre introduction, p. 87-88.
5 C’est-à-dire à cause de la marée.
6 Suiet est soit une forme de P3 de l’indicatif imparfait de suere (v. 1742 ; autres formes d’infinitif en ancien français : sivre, suire, sieure, sivir, siuvre, « suivre », correspondant au français central suioit), soit une graphie erronée de présent de l’indicatif, pour siut, sieut ou suit. La leçon de B est suit.
7 Cf. le sens du substantif letre(s) dans Algirdas Julien Greimas, Dictionnaire de l’ancien français [1969], Paris, Larousse, 1999 : « littérature, savoir contenu dans les ouvrages écrits » et le v. 3405 où letrez s’applique au prieur de l’abbaye questionné par Baudri de Dol.
8 Dom Jean Laporte, « L’abbaye du Mont Saint-Michel aux Xe et XIe siècles », p. 66, situe cet évènement « au plus tôt au temps d’Hildebert » (1009-1017).
9 La précision est de Guillaume de Saint-Pair.
10 Cf. v. 2631.
11 Nous considérons que par introduit ici la cause.
12 Cez maisons : démonstratif de notoriété (« ces maisons que vous connaissez bien… »). Cf. v. 2658.
13 Ce jugement ne figure pas dans le texte latin.
14 Endreit s’emploie pour renforcer un autre adverbe, de temps ou de lieu (dans le texte la).
15 El ou al, « autre chose », du pronom neutre latin aliud ou alid, de même sens.
16 Nenal ou nonal : variante de nenil ; le premier élément non est probablement suivi du pronom impersonnel el (latin illud) « cela » ; son exact contraire est oal, variante de oïl « oui ».
17 Veier dans A est analogique de l’infinitif dissyllabique veeir « voir » (latin vidḗre). Nous choisissons la leçon de B, veir, « vraiment », adverbe monosyllabique, du latin vḗro « en vérité ».
18 Pour dom Jean Laporte, « L’abbaye du Mont Saint-Michel aux Xe et XIe siècles », p. 67, c’est sous l’abbatiat de Hildebert que sont mentionnés pour la première fois « ces récits d’“apparitions” de saint Michel sous la forme de flammes nocturnes ». Celui-ci est, selon lui, « le plus ancien que nous connaissions ».
19 Gent, féminin singulier à valeur collective, désigne un ensemble indéterminé d’individus. L’accord avec le sens (comme ici) est de plus en plus fréquent au fur et à mesure des siècles, avec pour conséquence en moyen français l’évolution du genre et du nombre du substantif vers le masculin pluriel, le syntagme les gens désignant actuellement des individus indéterminés formant un ensemble.
20 Poit, poiet (v. 3022-3023) : mis pour puet, forme (monosyllabique) attendue de P3 de l’indicatif présent du verbe poeir / pooir « pouvoir ». On peut envisager pour poiet une graphie hypercorrecte poet avec insertion d’un i entre le o et le e, analogique de veier, dans le même vers, ou une confusion avec l’imparfait. La graphie poit est plus difficilement explicable.