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Pensées 1100 à 1104

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

1100

{f.73v} Nec me divitiæ movent in quibus Bonieri et Samueles Turennios flor et Warvicos et Floretes superarunt[1] :
J’aurois mis Fæx gallica Bonieri et Samueles[2] mais j’aurois moins dit parce que lors que la parole chose dit tout, il ne faut point de nouvelles paroles :

- - - - -

Main principale M

1101

J’aime a voir un home de qualité modeste devenir vain et orgu[e]illeux

Mariages

parce qu’il a epousé la fille d’un faquin qui est en en credit il s’anorgueillit de ce qui devroit l’humilier j’en ay vu de ces ceux la Rosm o fæx o fæx hominum et sanguine deorum[1] : Rosmadec Rosmadec qui avoit epousé la niece du garde des scaux[2]

- - - - -

Main principale M

1102

On a bien raison de dire que l’amour est plus vif que l’amitié au moins l’amitié n’a t elle jamais envoyé personne aux petites maisons[1]

- - - - -

Main principale M

1103

Il ne faut jamais repondre ; si le public ne repond pas pour nous, la reponse ne vaut rien

Critique

 :

- - - - -

Main principale M

1104

Il me semble que l’amour est agréable en ce que la vanité se satisfait sans avoir honte d’elle meme ; si une maitresse {f.74r} me parle de moy si je parle de moy a ma maitresse si elle me fait moins de caresses qu’a un autre si elle ne me donne pas toutes les preferances mles petites passions sentimens de ma vanite sont excitées sans que je puisse me la reprocher a moy meme que je suis un sot, ce qui arriveroit si j’avois les memes sentimens dans d’autres circonstances

- - - - -

Main principale M


1100

n1.

« Les richesses dans lesquelles les Bonier et les Samuel surpassent les Turenne et les Warvick ne me touchent pas » (nous traduisons). Sur les richesses de la finance et les récompenses de la noblesse d’épée, voir EL, XIII, 20 (in fine). Au moment où écrit Montesquieu, Joseph Bonnier (« Bonieri ») de la Mosson (1702-1744), richissime trésorier des États du Languedoc, qui avait hérité de la charge de son père, était à la tête d’une des plus grosses fortunes du royaume (Louis Grasset-Morel, Les Bonnier ou Une famille de financiers au XVIIIe siècle, Paris, E. Dentu, 1886) ; « Samueles » fait allusion à Samuel Bernard (1651-1739), le célèbre financier. « Turennios » renvoie sans doute à la maison de Turenne et en particulier à Henri de La Tour d’Auvergne, maréchal de Turenne (1611-1675), le stratège et vainqueur de Turckheim, symbole de l’association entre naissance et valeur militaire. Cf. nº 1222. « Warvicos » peut renvoyer à Richard Neuville, comte de Warwick (1428-1471), dit le « faiseur de roi ». « Floretes » : latinisation possible du pluriel de Fleury, patronyme du cardinal ministre.

1100

n2.

« Les Bonier et les Samuel, la lie de la France » (nous traduisons).

1101

n1.

« Ô lie des hommes, issue du sang des dieux » (nous traduisons).

1101

n2.

Sébastien-Anne-Michel de Rosmadec, marquis de Goulaines, d’une des plus illustres maisons de Bretagne, épousa en 1736 Marie-Marguerite Lefèvre d’Ormesson (1717-1771), apparentée à Anne-Françoise Lefèvre d’Ormesson (1678-1735), femme d’Henri-François d’Aguesseau (1668-1751), garde des Sceaux de 1727 à 1750 (Aubert de la Chenaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse, Paris, A. Boudet, 1773, t. VI, p. 376 et 378).

1102

n1.

Cf. nº 1061 ; voir nº 872, note 2.