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Pensées 1131 à 1135

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

1131

{f.78r} La trop grande regularite

Trop de régularité

quelque quelque fois et meme souvent desagreable il n’y a rien de si beau que le ciel mais il est semé d’etoiles sans ordre les maisons d’autour et jardins d’autour de Paris n’ont que le deffaut de se ressembler trop ce sont des copies continueles de Le Notre[1]. Vous voyes toujours le meme air qualem decet esse sororum[2] si on a eu un terrein bisare au lieu de l’employer tel qu’il est, on l’a rendu regulier pour faire une maison qui ressemblat a une autre fut come les autres nos maisons sont come nos caracteres

- - - - -

Main principale M

1132

Sur les ecrits que milord Thounzend[1] et Mr Walpole[2] faisoint faire aux Craftsman[3] et aux ecrits de milord Bullimbroque [4] je disois les rois sont forts quand ils decident et toujours foibles quand ils disputent

Rois qui disputent

 :

- - - - -

Main principale M

1133

Dieu m’a donné du bien et je me suis donné du superflu :

Main principale M

1134

Ce que c’est que d’estre moderé dans ses principes

Principes modérés

je passe en France pour avoir peu de relligion, et en Angleterre pour en avoir trop[1] :

Main principale M

1135

Ils croyent en Angleterre que la motie des Francois est a la Bastille et l’autre a l’hôpital :

Main principale M


1131

n1.

André Le Nôtre, le célèbre jardinier (1613-1700), créateur des parcs de Vaux-le-Vicomte, Versailles, Marly, Meudon, etc.

1131

n2.

« On reconnaît qu’elles sont sœurs » (Ovide, Métamorphoses, II, 14, G. T. Villenave (trad.), Paris, F. Gay, 1806).

1132

n1.

Charles Townshend (1674-1738), 2e vicomte, ambassadeur puis secrétaire d’État de Georges Ier et de Georges II, partisan des whigs, que Montesquieu a rencontré à Hanovre le 25 septembre 1729 (Voyages, p. 443).

1132

n2.

Sir Robert Walpole (1676-1745), à la tête de la majorité whig, devenu premier lord du Trésor, chancelier de l’Échiquier et chef de la Chambre des communes en 1721, exerça le pouvoir jusqu’en 1742.

1132

n3.

La politique de Walpole et Townshend, beaux-frères, qui se partagèrent le pouvoir en Angleterre à partir de 1721 jusqu’à la démission de Townshend en 1730, fut régulièrement dénoncée par le journal The Craftsman by Caleb d’Anvers (Londres, R. Franklin), organe tory dirigé par Bolingbroke et Pulteney, que Montesquieu lut pendant son séjour en Angleterre. Voir Voyages, p. 497 ; Shackleton, p. 102-103 ; Spicilège, nº 515, 525, 525b, 533, 534, 537.

1132

n4.

Henry Saint John (1678-1751), 1er vicomte de Bolingbroke, ministre tory disgracié en 1711. Réfugié en France en 1715, il se rapprocha du prétendant, puis s’en détacha et obtint son pardon du roi Georges Ier en 1723 (voir nº 2159). Montesquieu le connaissait depuis 1723 (lettre de Bulkeley à Montesquieu du 10 septembre 1723, Correspondance I, p. 54).

1134

n1.

Cf. Notes sur l’Angleterre, Voyages, p. 504-505.