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Pensées 121 à 125

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

121

Il ne faut point entrer avec les anciens dans un detail qu’ils ne peuvent plus soutenir, et cela est encore plus vrai a l’egard des poëtes qui decrivent les moeurs et les coutumes[1] et dont les beautés même les moins fines dependent la plupart de circonstances oubliées ou qui ne touchent plus, ils sont comme ces palais antiques dont les marbres sont sous l’herbe et mais qui laissent encor voir toute la grandeur et la toute la magnificence du dessein.

- - - - -

Main principale D

122

{ p116}

Force du corps

Nous reprochons aux anciens d’avoir toujours relevé la force du corps des heros, mais parmi nous chés qui de nouvelles façons de combattre ont avili la force du co rendu vaine la force du corps nous representons encore dans les ouvrages faits pour exciter l’admiration les heros qui tuent tüent tout, qui renversent tout ce qui s’oppose a leur passage, tantôt ce sont des lits des geants, tantôt des lions, tantôt des torrens, et pour montrer du merveilleux on en revient toujours a cette force du corps que nos moeurs non pas la nature nous font paroitre meprisable[1].

Main principale D

123

Je

Epithetes
v. p. 120

suis porté a croire que les epitethes doivent etre frequentes dans la poësie, elles ajoutent toujours, ce sont les couleurs, les {p.117} images des objets. Le stile de Telemaque est enchantéeur quoique chargé d’autant d’epitethes que celui d’Homere[1].

- - - - -

Main principale D

124

Les Grecs qui insultoient un cadavre suivoient peut etre en cela la nature, une certaine politesse ou ceremonie mal placée lorsque la religion n’en est pas l’origine a fait que l’on pleure de la mort de son ennemi dont on est ravi dans l’ame, car si cela n’etoit pas on ne le tuëroit point &c.

Main principale D

125

Je ne sçais pas si les anciens avoient de meilleurs esprits, mais par le changement des tems il est arrivé que nous avons de quelquefois des meilleurs ouvrages.

Main principale D


121

n1.

L’abbé Dubos définit ainsi la fonction spécifique du poète (Réflexions critiques sur la poésie et la peinture [1719], D. Désirat (éd.), Paris, École nationale des beaux-arts, 1993, II, section 37, p. 348) ; voir nº 120, note 1.

122

n1.

Cf. Romains, XV, p. 203. Les Modernes voyaient dans ce culte de la force physique le signe de la grossièreté des mœurs primitives (Fontenelle, De l’origine des fables [1714], dans Œuvres, Paris, M. Brunet, 1742, p. 277).

123

n1.

Cf. nº 134. Pope soulignait qu’Homère « mit en œuvre les épithètes comme des désignations plus poétiques » (Traduction de la première partie de la préface de l’Homère anglais de M. Pope [1re éd. fr. 1718-1719], dans La Querelle des Anciens et des Modernes, XVIIe-XVIIIe siècles, A.-M. Lecoq (éd.), Paris, Gallimard, 2001, p. 575). L’abus supposé d’épithètes dans la poésie d’Homère est un grief des Modernes (Charles Perrault, Parallèle des Anciens et des Modernes, Paris, J.-B. Coignard veuve et fils, 1693, t. 1, p. 77).