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Pensées 1349 à 1353

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

1349

{f.194r} Il est demontré qu’il ne peut plus y avoir en France un grand homme de guerre c’est que personne ne fait ce qu’il doit faire le general ne communique rien de ce qu’il fait aux officiers generaux le secret est entre lui et les marechauxl des logis de l’armee et le major general mais si l’on ne forme pas de bons officiers generaux ou trouvera t on un general il y a plus c’est que le general lui meme ne se forme pas parce que la cour veut faire son metier : idem des ministres

- - - - -

Main principale M

1350

Je croy avoir decouvert la raison pour quoy les cerfs pleurent lors qu’ils sont aculés c’est par pitie pour la sotise de ceux qui passent leur vie a les poursuivre

- - - - -

Main principale M

1351

Flandres et Artois Silva carboniana[1] grand foretier de Flandres[2] quand les bons pais sont devenus deserts par quelque accident ils sont d’abort couverts de bois et il est bien difficile de les deffricher :

- - - - -

Main principale M

1352

{f.194v} Je suis persuadé que les anges

Anges

ne meprisent pas tant les hommes que les hommes se meprisent les uns les autres :

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Main principale M

1353

Je disois de l’intendent Boucher[1] je veux bien que l’on donne la toute puissance aux intendents mais si l’on en fait des dieux il faut au moins les choisir parmi les hommes, non pas parmi les bettes.

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Main principale M


1351

n1.

La silva carboniana ou carbonaria (« forêt charbonnière ») est une ancienne forêt localisée entre le Brabant septentrional et le Haut-Cambrésis, qui aurait marqué la limite du territoire où s’appliquait la loi salique puis la frontière entre la Neustrie et l’Austrasie ; voir Pierre Riché et Patrick Périn, Dictionnaire des Francs. Les temps mérovingiens, Etrepilly, Bartillat, 1996, p. 155-156, notice « Forêt charbonnière (Carbonaria silva) » ; ce territoire est mentionné dans les sources utilisées par Montesquieu sur les lois des Barbares (Johann Georg Eckhart, Leges Francorum Salicae et Ripuariorum […], Francfort-sur-le-Main – Leipzig, N. Foersteri, 1720, p. 93, 131, 207, 319 – Catalogue, nº 825 ; Friedrich Lindenbrog, Codex legum antiquarum, Francfort-sur-le-Main, J. et A. Marnios, 1613, glossaire, p. 336, 1372 – Catalogue, nº 820) et dans le glossaire de du Cange (Glossarium, Francfort-sur-le-Main, J. A. Jungium, 1710, art. « Carbonaria » – Catalogue, nº 2462).

1351

n2.

Le titre de forestier (« foretier ») était donné aux gouverneurs de Flandre (Jean Du Tillet, Recueil des rois de France […], Paris, J. du Puys, 1580, t. I, p. 143-144 – Catalogue, nº 3055, éd. de 1618).

1353

n1.

Claude Boucher, intendant de la généralité de Bordeaux de 1720 à 1743, donna en 1727, dans un rapport au Contrôleur général Le Pelletier, un avis défavorable à la plantation de vignes par Montesquieu sur une terre nouvellement acquise à Pessac. Ce dernier avait rédigé un mémoire pour défendre sa cause (OC, t. 8, p. 553-559), dans lequel est perceptible un certain dédain pour l’intendant et sa fonction (ibid., p. 556, l. 67-71) ; voir nº 977. Le même Boucher dénonça à Fleury les activités maçonniques de Montesquieu dans une lettre du 2 avril 1737 (Shackleton, p. 136).