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Pensées 1446 à 1450

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

1446

Volter n’ecrira jamais une bonne histoire il est comme les moines qui n’ecrivent pas pour le sujet qu’ils traitent, mais {f.212r} pour la gloire de leur ordre, Volter ecrit pour son convent[1]

- - - - -

Main principale H

1447

[Passage à la main M] Je disois du projet de Mr de Belisle c’est un projet de plomb

Projet de plomb

, on le releve sans cesse et il retombe toujours[1]
Je disois qu’il estoit come les singes

Singes

qui montent toujours jusques au haut de l’arbre jusques a ce qu’arrivés au bout ils montrent le cul
[2] :

- - - - -

Passage de la main H à la main M

1448

Combien de projects d’occasions ou avec le moins on fait le plus

Avec le moins on fait le plus

on dit que Ruiter[1] ayant apris que les Anglois s’estoint declarés contre la Hollande il demenda quarante vaisseaus d’augmentation ayant apris que la France s’estoit jointe a l’Angleterre {f.212v} il n’en demenda plus que cinquante trente. Le roy Richard[2] ayant apris que son concurrant descendoit en Angleterre avec une armée dit eh bien nous le batrons. On vint lui dire qu’il venoit avec quinze cens hommes il se jetta sur son fauteuil et dit je suis perdu ; il jugea qu’il avoit des intelligences dans son armée : ajoutez a cela la balance du Bocalini[3] ou l’Espagne est toujours plus legere.

- - - - -

Main principale M

1449

Femme jolie c’est l’expression du visage

Ce qui fait la beauté c’est la regularite des traits ce qui fait une femme jolie c’est l’expression du visage

- - - - -

Main principale M

1450

Il faut toujours prendre un bon sujet l’esprit que vous mettes dans un mauvais sujet est come l’or que vous metries sur l’habit d’un mandiant au lieu qu’un bon sujet semble vous elever sur ses aisles

- - - - -

Main principale M


1446

n1.

Dans la période de rédaction de cet article, Voltaire (« Volter »), comme historien, avait publié son Histoire de Charles XII, roi de Suède (Basle [Rouen], C. Revis [Jore], 1731 ; voir nº 641), l’introduction et les deux premiers chapitres du Siècle de Louis XIV sous le titre Essai sur l’histoire du siècle de Louis XIV en 1739 à Amsterdam chez du Sauzet et dans le Recueil de pièces fugitives en prose et en vers daté de 1740 et saisi chez Prault à Paris : voir René Vaillot, Avec Mme du Châtelet (1734-1749), Oxford, Voltaire Foundation, 1988, p. 126, 148-149.

1447

n1.

Charles Louis Auguste Fouquet, comte puis duc et maréchal de Belle-Isle (1684-1761), promu maréchal de France en 1741, planifia le démembrement de la monarchie autrichienne et, chef de file d’un parti interventionniste, obtint la même année l’envoi de deux armées en Allemagne, visant à faire élire empereur d’Autriche l’électeur de Bavière, Charles Albert. Voir nº 1452, 1466, 1511.

1447

n2.

Montaigne, II, 17, p. 646.

1448

n1.

Michael Adriaanszoon De Ruyter, amiral néerlandais (1607-1676).

1448

n2.

Richard III d’Angleterre, dont le royaume est envahi par le prétendant Henri Tudor en 1485.

1448

n3.

Cf. Spicilège, nº 248. Trajano Boccalini (1556-1613) est l’auteur des Ragguagli di Parnaso [1607] : il s’agit d’une satire contre les ambitions de monarchie universelle de l’Espagne ; l’ouvrage fut traduit en français par Louis Giry et publié sous le titre de Pierre de touche politique tirée du Mont de Parnasse (Paris, J. Villery, 1626). Il imagine Laurent de Médicis pesant dans une balance les puissances respectives de l’Europe. Malgré la présence de Naples, de Milan et des Indes occidentales dans la balance, l’Espagne pèse moins que la France : ce qui donne du poids à une puissance est en effet « la quantité & l’affection des sujets, la fertilité et l’union », et la proximité de ses États (ibid., p. 104-106).