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Pensées 1568 à 1572

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

1568

{f.453v} Comme on faisoit un grand butin dans la prise des villes, il arrivoit souvent que les gens d’une ville qui se sentoit prise se bruloient avec toutes leurs richesses, leurs femmes, leurs enfans, affin que le vainqueur n’eut rien qui put lui marquer sa victoire et qu’il n’eut que ses pertes sans aucun profits a Numance dit Orose unum Numantinum victoris catena non tenuit unde triumphum dederit Roma non vidit[1].

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Main principale L

1569

Plaideurs

En France le metier de plaideur est une profession ; car quand on a une fois com̃encé de plaider, on plaide toute sa vie, même c’est une qualité qui passe du pere au fils comme la noblesse ; cette profession va prendre des sujets dans toutes les professions.

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Main principale L

1570

{f.454r}

Gens malheureux

Les Anglois se tuent au moindre revers[1] parce qu’ils sont acc[o]utumés au bonheur les gens malheureux conservent leur vie parce qu’ils sont accoutumés aux malheurs

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Main principale L

1571

Chacun a besoin d’un conducteur

C’est la nature de la constitution de l’état qui fait qu’a chaque pas nous avons besoin d’un homme pour nous conduire le bon sens du pere de famille ne lui est bon a rien, on nous l’ôtte pour la conduite de notre conscience, on nous l’ôtte pour celle de notre santé, on nous l’ôtte enfin pour la conduite de nos affaires.

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Main principale L

1572

La regie a bien des avantages si ce que Duvernyey[1] m’a dit est vray. Aucun traitant n’a fait de fortune, ils n’ont pas êté odieux au peuple, l’argent a êté porté et raporté dans les coffres du roy. On pouvoit presser rigoreusement {f.454v} ou non selon qu’on avoit besoin ; à l’égard des frais on n’a jamais fait dans le royaume plus de cinq. cens mille francs de frais de contrainte parce qu’on voyoit tous les huit jours quelles paroisses payoient ou non et que l’ordre venoit d’icy non du receveur des tailles, ou l’intendant, au lieu que depuis on a êté à sept ou huit millions

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Main principale L


1568

n1.

« Aucun habitant de Numance ne fut enchaîné par le vainqueur ; Rome ne vit pas d’où venait le triomphe qu’elle avait célébré » (Orose, Histoires, V, 7, 18 ; nous traduisons).

1570

n1.

Cf. nº 26.

1572

n1.

Joseph, l’un des frères Pâris, dit Pâris Duverney (1684-1770), fut conseiller du duc de Bourbon. Il conduisit la liquidation du Système de Law et suivit l’expérience de régie qui eut lieu de 1721 à 1726, date à laquelle Fleury rétablit la Ferme générale. Durant cet épisode, toutes les contributions indirectes, sauf les droits sur le tabac, étaient levées par un consortium de quarante régisseurs rétribués par le roi ; voir Thierry Claeys, Les Institutions financières en France au XVIIIe siècle, Paris, Éditions SPM, 2011, t. I, p. 593 et suiv. Montesquieu marque sa préférence pour le système de la régie sur celui de la ferme dans le chapitre de L’Esprit des lois qu’il consacre à la question (EL, XIII, 19). Cf. nº 1877-1878.