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Pensées 1625 à 1629

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

1625

On joue au biribi si l’argent vous incomode jettés le par la fenestre : si je demandois a quelqu’[u]n s’il vouloit jouer soixante dix louis contre soixante trois il riroit c’est pourtant le biribi, on ne calcule point[1] : les Anglois sont calculateurs c’est qu’il y a ches eux deux bouts qui envelopent le milieu les negotians et les philosophes les femmes n’y sont rien icy elles sont tout.

- - - - -

Main principale M

1626

Les princes sont si fort environés du cercle de leurs courtisans qui leur derrobent tout et leur ottent la vüe de tout que celui qui viendroit a voir clair seroit come Decartes qui sortit des tenebres de la vieille philosophie .

- - - - -

Main principale M

1627

Mad du Ch disoit de Lirancor[1]
Je disois je n’aime pas les bons mots grivois

- - - - -

Main principale M

1628

Il y a des gens qui voyent toutes choses exagerées, et dont l’esprit est d’ailleurs exagerateur c’est ainsi que Mad Du Chatel peignoit Lirancourt[1]

- - - - -

Main principale M

1629

{f.493v} Un home d’esprit peut dire des sotises devant les femmes mais il faut qu’il adjoute si insensiblement qu’on ne puisse pas plus se facher de la seconde que de la premiere de meme quand on les attaque de meme quand on leur fait des pleintes : on peut tout dire et tout faire en disposant les esprits :

Main principale M


1625

n1.

Né en Italie au XVIIe siècle, le biribi (terme attesté dans l’édition de 1762 du Dictionnaire de l’Académie française) était un jeu de chance dérivé du loto, joué en France au XVIIIe siècle. Les joueurs déposaient leur mise sur un des soixante-dix numéros d’un grand tableau ; le banquier tirait d’un sac le numéro gagnant ; le joueur ayant misé sur le bon numéro gagnait sa mise multipliée par 36 ou 64 ; les mises perdantes étaient gagnées par « la banque ». Comme le souligne un certain P.-N. Huyn dans une brochure de la fin du siècle, « ce jeu est arrangé de maniere que le banquier ne paye jamais que sur le pied de 64 sur 70 de mise » (La Théorie des jeux de hasard, ou Analyse du krabs, du passe-dix, de la roulette, du trente-et-quarante, du pharaon, du biribi et du loto, s. l., 1788, p. 43-45).

1627

n1.

Cf. nº 1628.

1628

n1.

Antoine-Jacques Durant de Lironcourt (?-1755), secrétaire du cardinal de Polignac pendant son ambassade à Rome, devint membre associé de l’académie de Bordeaux en 1737. Montesquieu lui trouvait « du mérite » (lettre au président Barbot du 4 janvier 1742, Masson, t. III, p. 1013). Il fut nommé consul de France au Caire en 1746 (lettre de Caldwell à Montesquieu du 20 novembre 1751, Masson, t. III, p. 1410). La dame qui le « peignoit » est peut-être Émilie du Châtelet (nº 1300).