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Pensées 1738 à 1742

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.
Q : 1750-1751.
S : 1754-1755.
V : 1754.

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Pensées, volume III

1738

Des brebis pour monoye comme firent d’abord les Romains

D’ou viennent les mots de peculium et de peculatus[1].

, mais depuis que les mahometans ont fondé des empires, [lettre biffée non déchiffrée] cette loy y detruit le commerce qui s’y trouve ruiné par la relligion et par la constitution de l’etat.
La loy de Mahomet qui confond le prest avec l’usure etoit bonne pour les pays d’Arabie, et etoit bonne comme la loy des juifs qui fut donnée dans ce pays. Les Arabes ne connoissoient connoissent guêres l’argent, ils font leurs payemens en bestiaux comme font encore les Tartares.

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1739

{f.54v} Sur le credit public dans le gouvernement populaire

Ceux qui gouvernent sont ordinairement plus menagers de l’argent public, parce qu’ils le sont plus du leur, ils ont moins de passions, moins de phantaisies, et par consequant moins de besoins.
Dans le gouvernement d’un seul la ruine du credit public peut venir d’une action imprudente, d’un avantage momentané, ou d’un mauvais conseil. Dans le gouvernement populaire elle vient du desespoir de ceux qui voient la chute de la republique. On se sauve dans l’esquif parce que le navire va perir.

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Main principale P

1740

{f.55r} Du superbe ouvrage des Romains.

Si l’on pouvoit douter des malheurs qu’une grande conquête apporte apres soy, il n’y auroit qu’à lire l’histoire des Romains.
Les Romains ont tiré le monde de l’etat le plus florissant ou il peut etre, ils ont detruit les plus beaux etablissemens pour en former un seul qui ne pouvoit se soutenir. Ils ont eteint la liberté de l’univers, et abusé ensuite de la leur, affoibli le monde entier comme usurpateurs, et comme depouillés, comme tirans et comme esclaves

Francois d’aujourd’hui[1]

.

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Main principale P

1741

Les juges furent pris dans l’ordre des senateurs, jusqu’au tems des Graches[1]. Je ne trouve point de loy qui donne ce privilege aux senateurs {f.55v} il y à apparance que sitot que l’on eut etabli

Cet etablissement etoit tres ancien,  [...]

des juges l’art de la jurisprudence commenca a se former, les senateurs furent choisi pour juges parce qu’ils se trouverent avoir des connoissances que les autres n’avoient pas. On sçait par l’action de Flavius[3] qui revela au peuple les formules d’actions avec quels misteres on cachoit au peuple l’art de la jurisprudence. Comme on donnoit aux parties les juges dont elles convenoient, elles choisisoient les plus eclairés, et les plus versés dans les affaires, c’est a dire les senateurs et cet usage continuel continuel de les choisir devint peu à peu une loy.

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Main principale P

1742

{f.56r} Cela n’a pu entrer dans le livre de la nature du terrain [1].

Il n’y à en Europe et en Azie de peuples sauvages que ceux qui par la nature sont obligés de l’etre, tels sont les peuples de la Laponie, et de la Syberie[2]. Ils habitent un climat si froid que les arbres mêmes n’y peuvent venir. Ce sont les sauvages qui n’habitent point les forests, dispersés dans le terrain le plus ingrat de la terre, dans un pays ouvert, et sans deffense ils forment de petites nations, et ils y seroient libres s’ils n’avoient èté soumis aux princes voisins non pas par leurs armées mais par les exacteurs des tributs.

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1738

n1.

Festus explique l’étymologie de pecunia, peculatus et peculum (du lat. pecus, troupeau) par l’usage du paiement en bétail, en particulier pour s’acquitter d’une amende punissant un vol commis aux dépens du Trésor public (peculatus), avant l’usage de la monnaie métallique (M. Verrii Flacci quae extant. Sex. Pompei Festi de verborum significatione libri XX. Et in eos Josephi Scaligeri Jul. Caesaris filii castigationes nunc primum publicatæ, [Genève], P. Santandreanum, 1575, p. CLIV – Catalogue, nº 1873-1874, rééd. de 1593) ; Montesquieu a mentionné la fixation de la valeur du sou en bétail dans la loi des Saxons (EL, XXII, 2).

1740

n1.

Commentaire de la main de Joachim Laîné (T), qui semble concerner un passage désigné par une ligne verticale en marge gauche : voir, dans cette édition, les parties introductives « Le manuscrit » et « L’écriture des manchettes ».

1741

n1.

Cf. EL, VIII, 12.

1741

n2.

Denys d’Halicarnasse, Antiquités romaines, X, 60.

1741

n3.

Cneius Flavius, secrétaire d’Appius Claudius, l’un des décemvirs, chargé de rédiger des formules servant à diriger les actions résultant de la Loi des Douze Tables, rendit ces formules publiques et accessibles au peuple par le droit civil flavien (Digeste, liv. I, titre II, § 7).

1742

n1.

Le livre XVIII de L’Esprit des lois.

1742

n2.

Cf. EL, XVIII, 11.