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Pensées 2051 à 2055

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.
Q : 1750-1751.
S : 1754-1755.
V : 1754.

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Pensées, volume III

2051

Vous voyez dans Procope Guerre des Goths liv. Ier le zele et l’amour avec lequel les juifs deffendirent Naples pour les Goths contre Belisaire[1]. Vous voyez ave dans les Lettres de Cassiodore avec quelle equité Theodoric les traitte[2]. On voit dans la vie du roi Bambai[3] et dans les histoires qui concernent la Narbonoise que l’on apelloit Judeorum prostibulum[4], combien les juifs avoient été accredités chez les 1ers rois visigoths. Tous les Goths étoient arriens, or par la nature desu dogmes capital, les juifs ne devoient pas avoir un si grand eloignement pour les arriens que pour les catholiques {f.340v} et de meme les arriens pouvoient mieux tolerer les juifs que les catholiques[5].

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Main principale Q

2052

J’ai tiré ceci pour en faire un chapitre pour la fin du 18e livre[1]
J’ai toujours été frappé en lisant les codes des loix des Barbares et memes du peu d’attention ou severité qu’elles ont contre le parricide, de sorte que ce crime est presque confondu avec les autres violences et je vois dans Cassiodore

Liv. 2 lettre 14

que Theodoric voulut dans un cas pareil que l’on punit le parricide selon la loi romaine[2] à mesure que les Barbares devenoient plus romains, ils concevoient {f.341r} plus d’horreur pour le parricide : or je trouve en quelque facon la cause de cette maniere de penser des peuples barbares dont les mœurs se tenoient toutes. Je la trouve dis-je, dans Procope Guerre des Goths liv. 2e ou il dit en parlant des Herules quand quelqu’un d’entre eux languissoit ou vieillissoit, il etoit contraint de faire requete a ses proches de le faire mourir ; un autre qu’un parent l’occisoit, aprés quoi ses parens mettoient le feu au bucher et le bruloient. Voyez mon vieux extrait de Procope page 259[3] :
Voyez combien tout ceci se raporte aux autres mœurs des Germains. On presentoit requête aux parens a cause du droit qu’ils avoient pour la {f.341v} sureté de la vie de leurs parens il sembloit qu’on ne pouvoit pas disposer de sa vie sans eux, c’etoit un etranger qui donnoit la mort, mais du consentement des parens sans quoi ils auroient pû prendre la vengeance

Main principale Q

2053

[Passage à la main M] Je disois dans une apologie c’est l’indignation de l’innocence :

- - - - -

Passage de la main Q à la main M

2054

Je disois la mediocrité est un garde fou :

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Main principale M

2055

Voyes au 2d vol Juridica[1] dans mon extrait de Vitriarius[2] mon asterisque qui contient mes refflections sur la question si le dictateur a Rome avoit la puissance souvereine ou non[3]

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Main principale M


2051

n1.

Procope, Histoire de la guerre contre les Goths, liv. I, chap. 8 et 10, dans Histoire de Constantinople depuis le règne de l’ancien Justin jusqu’à la fin de l’Empire. Traduite sur les originaux grecs par M. Cousin […], Paris, D. Foucault, 1685, t. I, p. 377 et 382 – Catalogue, nº 2732, 3065 [trad. lat.] et 2863 [trad. fr.]. L’épisode a lieu en 536.

2051

n2.

Théodoric le Grand, au début du VIe siècle, avait confirmé, par les lettres qu’il fit adresser par son ministre Cassiodore aux juifs de Gênes en 507 et de Milan en 523, la licéité de leur culte, inscrite dans le droit romain : voir Cassiodore, Variarum, liv. IV, 33 et liv. V, 37, dans Opera omnia […], J. Garet (éd.), Rouen, A. Dezallier, 1679, t. I ; édition reprise dans : Paris, J.-P. Migne (Patrologiae cursus completus ; 69), 1848, p. 630 et 669 – voir Catalogue, nº 3257, éd. de 1622, Genève, P. et J. Chouët.

2051

n3.

L’Historia Wambae Regis Toletani de Julien de Tolède figure dans le recueil édité par André Du Chesne, Historiæ Francorum scriptores coætanei ab ipsius gentis origine ad nostras usque tempora, Paris, S. Cramoisy, 1636, t. I, p. 821-834 – Catalogue, nº 2932 : voir EL, XXVIII, 7.

2051

n4.

« Le lupanar des juifs » (nous traduisons ; Historiæ Francorum scriptores coætanei ab ipsius gentis origine ad nostras usque tempora, Paris, S. Cramoisy, 1636, t. I, p. 822B) ; pour l’emploi du mot latin francisé « prostibule », voir L’Esprit des lois (XXVIII, 7).

2051

n5.

Voir nº 1733.

2052

n1.

Les derniers chapitres du livre XVIII de L’Esprit des lois, « Des lois dans le rapport qu’elles ont avec la nature du terrain », sont consacrés aux coutumes des Germains et des Francs (22-31).

2052

n2.

Lettre du roi Théodoric le Grand au patricien Symmachus demandant la punition d’un certain Romulus s’il est prouvé qu’il a brutalisé son père ; Cassiodore, Variarum, liv. II, 14, dans Opera omnia […], J. Garet (éd.), Rouen, A. Dezallier, 1679, t. I ; édition reprise dans : Paris, J.-P. Migne (Patrologiae cursus completus ; 69), 1848, p. 551-553 – Catalogue, nº 3257, éd. de 1622, Genève, P. et J. Chouët.

2052

n3.

Procope, Histoire de la guerre contre les Goths, liv. II, chap. 14, dans Histoire de Constantinople depuis le règne de l’ancien Justin jusqu’à la fin de l’Empire. Traduite sur les originaux grecs par M. Cousin […], Paris, D. Foucault, 1685, t. I, p. 480 – Catalogue, nº 2732, 3065 [trad. lat.] et 2863 [trad. fr.] ; la pagination mentionnée est celle de l’extrait perdu de Montesquieu.

2055

n1.

Témoignage unique de ce qui peut être un recueil perdu ou projet de recueil, dont le titre laisse supposer une collection d’extraits d’écrits juridiques ; voir Louis Desgraves, « Les extraits de lecture de Montesquieu », Dix-huitième siècle, nº 25, 1993, p. 484.

2055

n2.

Philippus Reinhardus Vitriarius (1647-1720), professeur de droit à l’université de Leyde, auteur des Institutiones juris naturæ et gentium [1711], dont Montesquieu possédait une édition de 1734 réalisée et augmentée par le fils du célèbre juriste, Johannes Jacobus Vitriarius (1679-1745) : Institutiones juris naturae et gentium […]. Accedit Johannis Francisci Buddei, Leyde, S. Luchtmans – Catalogue, nº 2447.

2055

n3.

Voir Philippus Reinhardus Vitriarius, Institutiones juris naturae et gentium […]. Accedit Johannis Francisci Buddei, Leyde, S. Luchtmans, 1734, I, 3, 38, p. 34-35.