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Pensées 2080 à 2084

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.
Q : 1750-1751.
S : 1754-1755.
V : 1754.

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Pensées, volume III

2080

Je disois des gens de la cour il est impossible de les enrichir ny et de les ruiner :

- - - - -

Main principale M

2081

C’est une bonne chose que de vivre en France  ; les mets sont meilleurs que dans les pais froits et on y a meilleur q apetit que dans les pais chauts :

Main principale M

2082

{f.344r} [Passage à la main Q] L’Angleterre ne peut guere se dispenser de songer aux affaires de terre. La reine Elisabeth s’en occupa. On sait les secours qu’elle envoya aux Hollandois aux Francois et ses influences dans les diverses parties de l’Europe[1] Jacques Ier par incapacité, Charles Ier  par impuissance, Charles second par molesse Jaques second par bigoterie ne s’en occuperent pas. Ces 4 regnes ne furent pas glorieux et l’Angleterre y perdit toute l’influence qu’elle avoit eue sous Elisabeth. Pour faire le comerce de la mer, il ne suffit pas d’aller chercher des marchandises il faut encore que la terre et les fleuves soient ouverts pour les porter

Passage de la main M à la main Q

2083

{f.344v} Mr de Voltaire a comencé son poëme de deux manieres, l’une :

Je chante ce grand roi vaillant et genereux

Qui forca les Francois à devenir heureux[1]

Et comme ce dernier vers est recherché, qu’il a de la pretention, qu’il est en quelque façon sententieux, il a corrigé dans une 2de edition et a mis.

Je chante ce grand roi qui gouverna la France

Et par droit de conquête et par droit de naissance[2]

Cela ne vaut rien non plus, il semble que c’est un nottaire qui parle
Voici comment je mettrois ces deux vers.

{f.345r} Je chante ce grand roi prudent et genereux

Qui conquit son royaume et le rendit heureux

- - - - -

Main principale Q

2084

{f.345v} [Passage à la main M] Les richesses sont un tort que l’on a a reparer et l’on pourroit dire excusés moy si je suis si riche.

- - - - -

Passage de la main Q à la main M


2082

n1.

Élisabeth Ire, reine d’Angleterre, soutint les Pays-Bas révoltés contre la domination de Philippe II d’Espagne (1575) et fournit des secours à Henri IV de France contre la Ligue (1590) ; voir André Du Chesne, Histoire d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande, Paris, D. Bechet, 1666, 2nde partie, liv. XXI, p. 115-116 et 137-138 – Catalogue, nº 3201, éd. de 1666, Paris, L. Billaine.

2083

n1.

Les deux premiers vers de la première édition, parue sous le titre La Ligue, ou Henri le Grand : poème épique (Genève [Rouen], J. Mokpap [A. Viret], 1723), étaient les suivants : « Je chante les combats, & ce roi genéreux / Qui força les François à devenir heureux ». Dans l’édition de 1741, parue sous le titre La Henriade de M. de Voltaire (Londres [Paris, Gandouin], 1741), l’abbé Lenglet Du Fresnoy avait donné les principales variantes des précédentes éditions, avec un commentaire littéraire. Il considérait la version initiale des premiers vers comme meilleure que la suivante. Voltaire lui répondit dans son édition de 1746 (s. l. [Paris, Prault]) ; voir Voltaire, La Henriade, O. R. Taylor (éd.), Genève, Institut et Musée Voltaire, 1970, p. 385-386.

2083

n2.

Les deux premiers vers de la deuxième édition, parue sous le titre La Henriade ([Londres], 1728), sont : « Je chante ce Héros, qui régna dans la France, / Et par droit de conquête, & par droit de naissance ». Le deuxième vers est emprunté au poème de l’abbé Jacques Cassagnes, Henri le Grand au Roi. Poème (Paris, A. Vitré, 1661, p. 3, v. 6).