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Pensées 253 à 257

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

253

{p.263}

Projets

Il ne faut point doner de projets dans les pais ou quand vous auriés persuade le peuple il vous reste encor de persuader le ministre qlequel rejette toujours le project par la raison qu’il n’est pas le sien.

Main principale M

254

Il

Angleterre
40 millions d’arpens

y a en Angleterre des fonds de terre et des fonds sur les compagnies[1] il y il y a dans ce royaume quarante milions d’arpans quelques somes que la nation doive il faut qu’elle soit payee et par les propriaitaires des fonds de terre et par les propriaitaires des fonds sur les compagnies et par les creanciers memes de l’estat qui sont obligés de se payer eux memes

Mis dans mes loix liv. 25

et enfin par les ovriers et artisans mais come ces gens la ont toujours leur subsistance s’ils payent concurrament les charges de l’estat avec les autres citoyens ils se dedomagent par un retour sur les autres citoyens, augmentant le prix des choses que produit leur industrie a concequan proportion de ce qu’elle est chargee {p.264} ainsi il ne faut conter que les trois premieres sortes de particuliers qui payent les dettes de l’estat et ce que nous avons dit des artisans se peut aussi dire a peu pres des marchands et autres gens d’industrie.

Main principale M

255

Dans

Creanciers et débiteurs de L’état

l’estat actuel de l’Europe les creanciers et les debiteurds de l’estat sont dans une perpetuelle guerre le propriaitaire des fonds de terre et des compagnies est sont pour ainsi en guerre contre les creanciers de l’estat et les creanciers de l’estat sont en guerre aussi contre eux memes parce qu’il faut

Mis dans les loix ibid.

qu’ils se payent a eux memes[1] une partie de ce que l’estat leur a payé et cela par qu’il a payé par les impots qu’il a levés sur eux.

Main principale M

256

Il faut qu’il y ait une proportion entre l’estat creancier et l’estat debiteur

Mis ibid.

car l’estat peut estre creancier a l’infini et il ne peut estre debiteur qu’a un certein degré et si l’on estoit parvenu {p.265} au dernier point a ce degré il faut pour lors que les creanciers se payent eux memes l’excedant et se donnent a eux memes quitance. Pass Passes ce degre le tittre de creancier s’evanouit[1]

Main principale M

257

Il faut que chaque particulier du royaume cede a l’estat un dixieme de son capital et qu’il fasse ce payement en quelques effets que ce soit ou en quitance, ou en rentes effets sur les compagnies ou en argent ou en terres

Mis dans les loix liv 25[1]

qui seront vendues au profit de l’estat par la il n’y aura pas un seul particulier qui paye un sol puis qu’on ne payera que ce qu’on auroit esté oblige de payer tout de meme. Le creancier ne perd rien on ne lui retranche que ce que les impots l’auroit obligé de se payer a lui meme mais les fonds de l’estat seront extremement soulages et lea fonds de terre Bretagne[2] creanciere sera extre superieure a la debitrice.
{p.266} {p.267} {p.268} {p.269} Quatre folios arrachés
{p.270} Sans conter que les Portugais qui ont de tres grands ports aux Indes orientales qui pourroint fort bien estre utiles a notre comerce.

Main principale M


254

n1.

Le même mot fonds pour désigner le « capital d’un bien », par opposition au revenu (Académie, 1718), s’emploie à propos des rentes foncières et des rentes sur le capital investi dans le commerce.

255

n1.

Cf. EL, XXII, 18 : Derathé, t. II, p. 91.

256

n1.

Cf. la lettre du 24 juin 1726 à Michel-Robert Le Pelletier des Forts (Correspondance I, p. 219). Passage repris in extenso dans L’Esprit des lois (XXII, 18).

257

n1.

Il s’agit plutôt du livre XXII.

257

n2.

La Grande-Bretagne, comprenant l’Angleterre et l’Écosse.